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La "diplomatie avec les bombes"

16 avril 2018

La presse est largement critique à l'encontre des Occidentaux après frappes en Syrie. Elle commente les appels au dialogue qui suivent ces frappes. Au menu également, les protestations anti Viktor Orban en Hongrie.

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Syrien Raketenangriff
Image : picture-alliance/Photoshot

"La manière dont les frappes ont été réglées permet à Assad de croire que l’Occident lui laisse la main libre" (Frankfurter Rundschau)

Le quotidien die tageszeitung affiche en Une, une photo de nuit montrant des traces de lumière dans le ciel de Damas avec le titre : "Diplomatie mit Bomben" - en français – diplomatie avec la bombe. La Taz critique le recours au dialogue après le passage des missiles et vise l'Allemagne : le soutien des autorités à l'action militaire des Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne traduit l'impuissance, le mensonge et la lâcheté, écrit le journal.

Si elles étaient requises, les frappes contre la Syrie n'étaient pas raisonnables comme la chancelière Angela Merkel l'a prétendu, martèle pour sa part die Welt.

 

Belgien Donald Trump und Emmanuel Macron auf dem NATO Treffen in Brüssel
Image : Getty Images/AFP/M. Ngan

Les Occidentaux ont, dans le silence, assisté au pourrissement de la situation en Syrie. Il leur faut déjà trouver, pour être fort devant la Russie, une alternative pour sortir de leur dépendance handicapante au gaz russe.

Une fermeté de façade ?

La Frankfurter Rundschau balaie le succès revendiqué par Washington, Paris et Londres et constate que de toutes façons, avant les frappes, la Syrie a eu le temps d‘évacuer ses installations et mettre à l'abri les réserves d'armes chimiques. La manière dont les frappes ont été réglées permet à Assad de croire que l'Occident lui laisse la main libre conclut le journal.

Une approche modérée de la Süddeutsche Zeitung. Si l'on considère la charte des Nations unies depuis un angle humanitaire et politique, les frappes étaient opportunes. Le devoir d'assistance au peuple syrien a conduit à cette situation extrême.

 

Ungarischer Premierminister Viktor Orban
Image : picture-alliance/AP Photo/G. Vanden Wijngaer

Viktor Orban sur la sellette

Colère extrême en Hongrie où des dizaines de milliers de manifestants étaient dans la rue samedi (14.04.18) rapporte le Tagesspiegel. Le Premier ministre conservateur réélu Viktor Orban n'en finit pas de créer la polémique avec son projet de loi punitive contre les associations qui aident les réfugiés. Le Tagesspiegel pointe la division au sein de l'Europe sur le dossier Orban, le Premier ministre hongrois qui compte des soutiens même parmi les conservateurs allemands de la CDU/CSU.

Pour die tageszeitung, le gouvernement hongrois a trouvé un bouc émissaire qui s'appelle Georges Soros. Viktor Orban a tourné sa vindicte contre le milliardaire américain d'origine hongroise, élevé ces derniers mois au rang d'ennemi numéro un. Selon le Premier ministre, Georges Soros veut inonder la Hongrie et l'Europe d'immigrants musulmans et africains, et les organisations qu'il finance - dont la prestigieuse Université d'Europe Centrale à Budapest - ne sont qu'un moyen pour atteindre cet objectif.

Le gouvernement hongrois veut en effet faire voter une loi qui cible le milliardaire et une liste de 200 personnes que Budapest qualifie de "mercenaires de Soros".

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum