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Le terrorisme alimenté par le conflit syrien

Philippe Pognan14 janvier 2016

Les journaux s'interrogent sur les causes de l'attentat dans la métropole turque. L'attentat qui a coûté la vie à dix Allemands et en a blessé 7 autres, est attribué par Ankara à l'organisation terroriste Etat Islamique

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Türkei Haubitzen nahe Kobane Syrien
L'armée turque en position près de Kobane à la frontière syrienneImage : Getty Images/G. Sahin

Selon la Süddeutsche Zeitung, "Le terrorisme à Istanbul a tué beaucoup d‘Allemands, mais c'est la Turquie qui était visée. Car le président Recep Tayiip Erdogan a ravivé trop de conflits internes et cela rend la Turquie faible et vulnérable. L'autoritarisme empêche les réformateurs et les pluralistes de s'exprimer et c'est l'une des raisons de la volte- face politique vis-à-vis de l'importante minorité kurde avec une nouvelle guerre civile à la clef. Tout cela fait le jeu du groupe Etat Islamique, estime la Süddeutsche. Quiconque parle de terrorisme, de guerre, de radicalisation et de migration, peut faire allusion à Paris, à Cologne ou au conflit kurde. Mais en fait, conclut le quotidien de Munich, il existe une raison centrale pour ce cancer multiple qui déchire l'Europe, réduit les libertés et prend aussi la vie de ces dix Allemands devant la Mosquée Bleue: C'est la guerre en Syrie !"

Face à la violence d'Istanbul, la Frankfurter Rundschau se montre résignée : "Si nous ne savons toujours pratiquement rien sur les dessous de l'attentat, nous savons en tout cas fort bien que la guerre contre le terrorisme déclarée en 2001 ne l'a pas vaincu. Nulle part au monde. Aucun pays de la planète n'est devenu plus sûr au cours des quinze dernières années… "Cela a duré longtemps avant que les responsables politiques allemands admettent que l'Allemagne menait une guerre en Afghanistan. Et cela durera aussi longtemps jusqu'à ce qu'ils reconnaissent l'avoir perdue. Pourtant ce serait la première condition pour analyser pourquoi la Bundeswehr a perdu cette guerre. La même chose vaut pour la guerre contre le terrorisme. Elle ne peut pas être davantage gagnée que celle contre les drogues !" estime le quotidien de Francfort…

Türkei der mutmaßliche Attentäter von Istanbul
Nabil Fadli, un Syrien, auteur présumé de l'attentat d'IstanbulImage : picture-alliance/epa/Turkish police
Türkei Autobombenanschlag auf eine Polizeiwache in Diyarbakir
Attentat à la voiture piégée attribué aux rebelles du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a fait 6 morts et 39 blessés près de Diyarbakir (sud-est). le 14.01.2016Image : picture-alliance/abaca/Depo Photos

Le dernier discours du président Barack Obama sur l'état de l'Union

"Dans son allocution, le président Obama a décrit son propre héritage, relève die tageszeitung : un pays qui s'est remis de la crise financière des années 2007-2008, avec un taux de chômage de nouveau réduit à 5% et un pays qui reste une super-puissance aussi bien sur le plan économique que militaire. Une politique étrangère qui, après un gel des relations diplomatiques avec Cuba durant un demi- siècle, a abouti au rétablissement de ces relations. Et à la signature d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire contesté. Les groupes terroristes comme al Qaida et l'Etat Islamique sont certes dangereux, mais ils ne sont pas une menace existentielle pour la sécurité des Etats-Unis, relève la taz. Au cours des 374 jours qui lui restent à la Maison Blanche, Obama veut encore réaliser quelques-unes de ses promesses, souligne le quotidien berlinois : Il veut toujours fermer Guantanamo, il veut améliorer par décret le contrôle des armes à feu et réformer la politique d'immigration."

Symbolbild Guantanamo
Le camp de Guantanamo n'est pas encore ferméImage : picture-alliance/AP Photo/C. Dharapak
Barack Obama Washington USA Kongress Rede
Le président Barack Obama lors de son discours devant le Congrès à WashingtonImage : picture-alliance/dpa/E. Vucci