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Á Sotchi, les défis sécuritaires étaient une préoccupation

Richard Tiéné
25 octobre 2019

La Russie a déployé une vaste opération de charme aux yeux de l’Afrique, notamment sur des questions économiques. Mais, les défis de la lutte contre le terrorisme en Afrique ont également été abordés.

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Russland | Afrika Gipfel in Sotschi
Image : Getty Images/AFP/Pool/S. Chirikov

"En tant que grande puissance militaire et économique la Russie apparait comme un partenaire de choix" (Kaboré)

En session plénière, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, a invité la Russie à établir un partenariat stratégique renforcé avec cette organisation.

Il a émis toutefois des réserves au sujet de ceux qui estiment que la solution contre l’extrémisme violent viendrait uniquement des armes. Pour Roch Marc Christian Kaboré, "la réponse au terrorisme n’est pas que militaire.”  

Mais, "elle se conjugue en terme de lutte contre la pauvreté à travers des projets de développement, des services sociaux de base, des projets de création de richesses et d’emploi, des projets en faveur des jeunes ou encore des projets visant à l’autonomisation des femmes."

Aucun contrat majeur n’est prévu 

Même si la signature d’aucun contrat juteux n’a été annoncée, la Russie promet de doubler ses échanges avec ses partenaires africains.

Une des priorités de Vladimir Poutine est " le développement des relations commerciales, économiques et la croissance régulière du chiffre d'affaires des produits de base."

Selon le president russe, "en 2018, les chiffres ont légèrement augmenté, mais il s'agit encore d'une faible croissance de 1,2 %."

"Les dirigeants africains ont un esprit de survie"

La Russie s’inscrit dans la perspective d’une coopération sur des bases égalitaires, en lien avec les ensembles régionaux, ancrées dans le temps.

L’Afrique, selon le docteur en économie, Beli Biyen, s’est déplacée à Sotchi sans une vision précise de la forme de partenariat avec Moscou.

"Les dirigeants doivent travailler, conscientiser à avoir plus et avec ce plus, avoir une industrie et avec cette industrie, faire du commerce. Il n’y a pas cette logique. Les gens ont un esprit de survie ", estime Beli Biyen.

Le sommet de Sotchi au-delà des enjeux économiques avait une forte connotation politique. La Russie se percevant en véritable défenseur de la souveraineté des États africains, envisage des sommets tous les trois ans, tour à tour en Russie et dans un pays d’Afrique.