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La mondialisation selon Horst Köhler

Audrey Parmentier1 octobre 2007

Pour la deuxième fois depuis le début de son mandat, le président allemand a prononcé ce matin le « discours de Berlin », une tradition réitérée chaque année depuis dix ans. Horst Köhler a choisi le thème de la mondialisation et n’a pas hésité à dénoncer les risques liés à ce phénomène.

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Image : AP

Le discours du président allemand a été convaincant puisque les 350 invités lui ont réservé une « standing ovation » de plusieurs minutes. Horst Köhler a essentiellement insisté sur la nécessité pour chacun de participer au processus de la mondialisation :

« C’est un impératif de l’autodétermination politique de contribuer avec nos intérêts et nos valeurs au changement international qui s’opère, faute de quoi nous perdrons notre influence. Un autre impératif est d’adapter l’Allemagne à la mondialisation en répartissant équitablement les chances et les contraintes. Sinon, ce sont nos manquements qui décideront pour nous. »

D’après le président, la mondialisation représente une chance pour des pays tels que la Chine – depuis 1980, un demi milliard de Chinois serait sorti de la pauvreté grâce à ce processus – mais aussi pour les pays en développement :

« Même s’il reste encore beaucoup de choses à faire, la mondialisation est à l’origine de grands progrès dans les pays pauvres. C’est, pour un nombre incalculable de gens, une bénédiction. »

Cela dit, Horst Köhler n’a pas hésité à dénoncer les conséquences négatives de la mondialisation:

« L’Europe prive les pays africains de leurs poissons et montrent à ceux qui osent critiquer des contrats en bonne et due forme. Et ensuite, elle réagit avec étonnement, pitié et un sentiment d’agacement quand de plus en plus d’Africains se mettent en route sur leurs radeaux de fortune en quête de quelque chose de mieux que la pauvreté et la misère. »

L’ancien directeur du Fonds monétaire International a demandé à ce que les pays en développement aient leur mot à dire au sein des institutions financières mondiales.

Le président a par ailleurs plaidé en faveur d’un contrôle politique des marchés financiers après la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis.

Concernant l’Allemagne, au vu des inégalités salariales de plus en plus grandes, le président a plaidé en faveur d’une plus grande participation des employés au capital des entreprises.