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La nostalgie du retour au pays

30 juillet 2009

Deux directives, datant de juin et novembre 2000, interdisent toute forme de discriminations liées à la race ou à l’origine ethnique au sein de l’Union européenne.

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Eine Fähre zieht an der Kulisse der Hafenstadt Istanbul vorüber. Im Hintergrund ragen die Minarette zweier Moscheen in den Himmel, aufgenommen am 17.04.2004.
Le dynamisme d'Istanbul et de la Turquie attire des jeunes issus de l'immigrationImage : picture-alliance/ dpa

La réalité c’est que les jeunes issus de l’immigration ou d’origine étrangère; comme on dit, ont moins de chances sur le marché de l’emploi que d'autres. Ils ont donc du mal à trouver leur place dans les sociétés de pays où ils sont pourtant nés et dont ils possèdent le plus souvent la nationalité. Ajoutez à cela une situation économique déprimée et vous avez tous les ingrédients pour la naissance du phénomène que l’on appelle le « retour au pays ». Un phénomène que l'on peut observer en Allemagne par exemple.

Plus de deux millions et demi d'immigrés turcs vivent en Allemagne. Dans certains quartiers de Berlin, les vendeurs de kebabs ont depuis longtemps remplacé les vendeurs de saucisses. L'Allemagne, à partir de la fin des années 50, a fait venir par vagues successives des « Gastarbeiter », comprenez des « travailleurs invités » turcs devant participer au miracle économique d'alors et renter ensuite chez eux. Mais beaucoup d'entre eux sont restés et ont fondé une famille. Or selon une étude récente, à peine plus d'un tiers se sentiraient réellement intégrés. Une illustration de ce phénomène : 30% des diplômés d'origine turque seraient prêts à émigrer vers la Turquie. Avec pour motivations la difficulté à trouver un emploi en Allemagne, des perspectives économiques beaucoup plus accueillantes en Turquie mais aussi, une certaine nostalgie. Un reportage de Julien Mechaussie.