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La peau de l'ours Moubarak...

11 février 2011

Les événements du Caire et l'intervention télévisée d'Hosni Moubarak sont omniprésents dans la presse allemande de vendredi. Il y est également question de la place de l'Allemagne dans les institutions internationales.

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Les manifestants de la place Tahrir ont vraiment cru au départ du RaïsImage : AP

Ils y ont tous cru, au départ de Moubarak. Partout à la Une des journaux allemands, des scènes de joie sur la place Tahrir. La tageszeitung titre : « Victoire pour la révolte arabe au Caire ». Le journal prend tout de même la précaution de préciser « Le président égyptien sur le départ ».

Ägypten Mubarak wendet sich an Ägypter
Hosni Moubarak est intervenu à la télévision pour la troisième fois depuis le 25 janvierImage : picture alliance/dpa

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, « Moubarak appartient à l'Histoire ». En fonction du point de vue, certains estiment que les Etats-Unis mettent trop de pression, ou pas assez, sur les détenteurs du pouvoir au Caire. On leur reproche de ne pas prendre suffisamment parti. Ce qui est clair, c'est que la transition vers un nouvel ordre a commencé. Au début de la révolte populaire égyptienne, le vice-président Biden avait encore réfuté l'accusation selon laquelle Moubarak serait un dictateur. Il ne le dirait plus aujourd'hui. Et désormais, d'autres souverains arabes sont gagnés par le sentiment que l'Amérique va les laisser tomber.

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Axel Weber (à droite) jette l'éponge. Il ne se sent pas soutenu par BerlinImage : picture alliance/dpa

La Süddeutsche Zeitung revient sur l'annonce du retrait de l'Allemand Axel Weber comme candidat à la présidence de la Banque centrale européenne. Le journal constate : on ne trouve actuellement quasiment aucun Allemand à un poste international majeur, que ce soit à Bruxelles, au Fonds monétaire international, ou à l'Organisation mondiale du commerce. Le gouvernement fédéral avait prévu d'établir l'un de ses représentants sur le fauteuil du chef de la Banque centrale européenne. Mais la chancelière a perdu son candidat, le président de la Bundesbank, Axel Weber.

Les gouvernements successifs agissent avec un mélange de désintérêt et de maladresse quand il s'agit de postes internationaux. Mais, pour la Süddeutsche Zeitung, les Allemands doivent comprendre qu'ils ne réussiront à protéger leurs intérêts que s'ils participent à l'attribution de ce type de postes. La politique, ce n'est pas une affaire de papiers, c'est une affaire de personnes.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Sandrine Blanchard