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La régulation des marchés financiers, l'une des questions au G 20

24 juin 2010

A partir de vendredi, les chefs d'Etat et de gouvernement du G8 et du G20 ont rendez-vous au Canada.

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Logo du G20 2010

Le premier sommet sera celui du G8, à Huntsville dans l’Ontario, vendredi et samedi. Le G20 se déroulera lui samedi et dimanche à Toronto la capitale économique du Canada.

L’un des sujets dominants de ces sommets : la régulation du système financier international pour laquelle plaident les Européens, et surtout l’Allemagne et la France. Il s’agit de soutenir la reprise économique mondiale et de rétablir les équilibres des finances publiques gravement plombées par la crise dans de nombreux pays. Mais les responsables politiques et économiques n’ont pas tous la même vision des choses.

Deutschland Wirtschaft Deutsche Bank Josef Ackermann zu Finanzkrise Griechenland
Josef AckermannImage : AP

Si l’on écoutait seulement le chef de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, on pourrait se passer de ces sommets au Canada. Le monde financier, l’univers bancaire sont de nouveau en ordre, on a surmonté les errements du passé. Selon lui les critiques vis à vis de la Deutsche Bank comme des autres grandes banques internationales ne sont pas fondées. Josef Ackermann:

"Nous avons renforcé nos propres capitaux, nous avons mis en place un système de contrôle des risques, nous prenons moins de risques qu’auparavant, nous avons modifié les structures de rémunération et bien d’autres choses encore. Donc ces critiques ne sont pas fondées."

Et c’est pourquoi Josef Ackermann, qui est aussi président de l’IIF, l'Institut International de la Finance, n’est pas partisan d’une régulation renforcée. Il faut laisser aux banques une certaine liberté d’action si l’on veut qu’elles remplissent leur plus importante fonction, procurer de l’argent frais à l’économie , affirme ce grand argentier ´de nationalité suisse.

Angela Merkel Brüssel EU Gipfel Flash-Galerie
Angela MerkelImage : AP

A Berlin , la Chancelière allemande voit les choses d’un autre oeil, elle. Angela Merkel est mécontente du manque de progrès dans l’application des décisions prises jusqu’ici par les pays du G20 :

"Nous ne sommes pas encore satisfaits de ce qui a été réalisé depuis les premières rencontres du G20 et nous sommes d’avis qu’il faut faire du forcing pour faire avancer la régulation ."

Lors de leur première rencontre en novembre 2008 , les représentants du G20 avaient déjà décidé : aucun produit financier, aucune place financière, aucun opérateur financier ne pourra exister sans une régulation adéquate. Maintenant, Berlin et Paris espèrent pouvoir convaincre leurs partenaires internationaux de soutenir leur idée de régulation, notamment celle des „Hedgefonds", des fonds spéculatifs à haut risque. Le Commissaire au Marché intérieur de l’Union européenne Michel Barnier:

Michael Barnier
Michel BarnierImage : picture alliance / dpa

"Je rappelle que ce secteur là de l’activité financière certains jours représente près de la moitié des transactions sur les marchés il y a donc là un risque systémique qui a été identifié par le G 20 et qui a justifié cette proposition de régulation ."

Faire encore plus de dettes pour relancer la conjoncture ? ou bien mettre en place de sévères programmes d’austérité ? Cette question sera aussi vivement discutée lors du G8 et du G20. Mais le temps imparti est limité: en tout, 18 heures seulement sont prévues pour les rencontres des dirigeants des plus grandes économies la planète ce week- end à Huntsville et à Toronto. Les coûts de ce double sommet sont eux moins limités: près de 900 millions d’ euro

Auteur:Henrik Böhme/ Ph.Pognan

Edition : Ibrahim Tounkara