La Rhénanie au rythme du carnaval // Des dessins pour raconter la guerre | PROGRAMME | DW | 06.03.2019
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PROGRAMME

La Rhénanie au rythme du carnaval // Des dessins pour raconter la guerre

Ces derniers jours, les villes de l'Ouest de l'Allemagne étaient méconnaissables. Des milliers de personnes affublées de déguisements ont envahi les rues pour célébrer la "cinquième saison" de l'année. // Quelle image des jeunes de 15 ans peuvent-ils avoir d'un conflit centenaire ? Une exposition de dessins d'un soldat de la guerre de 14-18 montre le quotidien des combattants de la Grande Guerre.

132 heures et 49 minutes, c'est la durée exacte du carnaval de rue qui vient de s'achever dans l'ouest de l'Allemagne...

Du "jeudi des bonnes femmes" au "Mardi gras"... pendant cinq jours, les habitants de la région rhénane ont revêtu leurs costumes de carnaval pour chanter, danser, boire, bref faire la fête!

Dans la grande ville de Cologne, plus d'un million de "Jecks" ont assisté au défilé du Rosenmontag, le "lundi des Roses", qui est le point culminant du carnaval. Et ce en dépit du vent et de la pluie qui s'est justement invitée tout le week-end dans la région!

À Oberwinter, un carnaval familial

À Oberwinter aussi, le lundi des Roses a été célébré en grande pompe malgré la météo, à travers un défilé géant.

Durant près de quatre heures, les habitants de ce petit village situé au sud de Bonn ont sorti tambours et trompettes pour rendre cette fête inoubliable. Notre envoyé spécial Mahamadou Kane y était... À écouter dans ce magazine, le compte-rendu de ses impressions.

Messages politiques au Lundi des Roses

Un char dévoilé au dernier moment : celui qui représente un dirigeant de l'AfD, Bernd Höcke, en bébé dans les bras du chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels

Un char dévoilé au dernier moment : celui qui représente un dirigeant de l'AfD, Bernd Höcke, en bébé dans les bras du chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels

Le défilé du lundi des Roses est l'occasion de tourner en dérision des événements d'actualité ou de se moquer de personnalités politiques. Celui de Düsseldorf, la capitale régionale de la Rhénanie du Nord-Westphalie, est particulièrement politique. 

Cette année, on a pu y voir un char dédié au Brexit, avec un boxeur britannique se donnant lui-même un coup dans la figure.

Un autre a dénoncé l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par une caricature du prince héritier Mohammed Ben Salmane, tronçonneuse à la main avec, au-dessus de lui, Donald Trump en ange gardien... 

D'autres thématiques comme le scandale d'abus sexuels au sein de l'Église catholique, la pollution des océans par le plastique ou encore la surveillance du parti d'extrême-droite AfD par l'Office fédéral de la Constitution ont aussi été abordées.

Quelques chiffres du carnaval 2019

Donald Trump en ange gardien du prince sanguinaire

Donald Trump en ange gardien du prince sanguinaire

Le défilé du lundi des Roses, ce sont 12.000 personnes répartis dans 90 groupes, plus de 2000 musiciens et environ un million de spectateurs.

Ce sont également plus de 300 tonnes de sucreries et 300.000 bouquets de fleurs lancés dans la foule sur les 7 kilomètres et demi du parcours... Et ce sont enfin 420 mètres cubes de déchets ramassés par les éboueurs de la ville juste après le défilé!

Le carnaval est aussi un événement important pour l'économie de la région. Rien qu'à Cologne, il représente un chiffre d'affaire d'environ 600 millions d'euros. Quand le tambour bat son plein, les espèces sonnantes et trébuchantes aussi.

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Transmettre la mémoire de la Grande Guerre 100 ans après

Les dessins de Roger Cadot décrivent le quotidien des Poilus

Les dessins de Roger Cadot décrivent le quotidien des Poilus

Changement de décor, changement d'époque...  Comment transmettre la mémoire d'une guerre qui s'est déroulée il y a plus de cent ans ? 

En 2018, on a beaucoup parlé du premier conflit mondial, la "plus grande boucherie" de l'Histoire qui a déchiré l'Europe entre 1914 et 1918, faisant près de dix millions de morts.

Le centenaire de la Première Guerre mondiale a été l'occasion d'expérimenter d'autres formes du travail mémoriel, devenu difficile avec la disparition des derniers témoins. 

Côté français, un projet a par exemple mobilisé pendant près de quatre ans les réseaux sociaux pour numériser les données de tous les "Poilus" morts pour la France.

Entre le 1er août 2014 et le 30 avril 2018, des centaines d'internautes ont contribué, sur Twitter et Facebook, à indexer les fiches militaires de 1.325.290 soldats tombés au combat, des fiches sur lesquelles figuraient le nom, la fonction, la date et le lieu de naissance et de mort des soldats, ainsi que les circonstances de leur décès. 

Au fil du centenaire, le défi collaboratif "1 Jour - 1 Poilu" a rendu hommage à chacun de ces destins brisés, présents dans chaque famille ou presque, permettant de bâtir un mémorial numérique de la Première Guerre mondiale.  

Il y a des manières plus classiques de transmettre la mémoire, en montrant à quoi ressemblait le quotidien des soldats.

À Bonn, une petite-fille de soldat français - qui se trouve aussi être une ancienne collègue de la rédaction de la DW - vient d'exposer les dessins et les lettres de son grand-père qui a passé une partie de la guerre dans les tranchées.

L’occasion de visites et d’échange avec des élèves allemands. Hugo Flotat-Talon a suivi une visite guidée...

 

 
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