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La rue : théâtre de violences, théâtre politique

Anne-Julie Martin15 septembre 2008

Dans les journaux de ce lundi : la menace terroriste en Inde, un projet de centrale de charbon en Allemagne et la crise bolivienne.

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An injured man, right, shouts for help as others lie injured on a road after a bomb explosion in New Delhi, India, Saturday, Sept. 13, 2008. (AP Photo/Mustafa Quraishi)
Une série d'attentats a été perpétrée samedi dans la capitale indienne...Image : AP
Women relatives of a victim of a bomb explosion wail at a market area in New Delhi, India, Saturday, Sept. 13, 2008. A coordinated series of explosions struck crowded shopping areas across the Indian capital Saturday evening, killing at least 10 people and wounding at least 61, officials said. A Muslim militant group claimed responsibility for the explosions. (AP Photo)
...le carnage a fait 22 morts et une centaine de blessésImage : AP

Jusqu'ici, c'était très simple, explique la Süddeutsche Zeitung : lorsque des bombes explosaient en Inde, les citoyens et les politiques accusaient les pays voisins ; le Pakistan, le Bengladesh ou parfois le Sri Lanka. Mais maintenant le pays est subitement confronté à un ennemi qui se comporte comme s'il venait de l'extérieur, mais qui vient bien de l'intérieur. Il semble que les Moudjahidine indiens veulent poursuivre leur guerre sainte à travers des actes sanglants. Il faudrait que les enquêteurs des différents Etats fédéraux se mettent en réseau, estime le quotidien. Mais au lieu de cela, ils se querellent et s'accusent mutuellement. Ils devraient chercher des conseils d'experts. Mais la cyber-police indienne est médiocre.


A chaque tragédie, le langage de cette même police endort et fourvoie, de l'avis de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Après les attentats de Dehli ce week-end et l'arrestation de quelques suspects, elle déclare que les forces de sécurité ont bon espoir de résoudre bientôt l'affaire. Résoudre signifie ici élucider a posteriori, trouver les coupables et leurs commanditaires, voire les arrêter, et porter l'affaire devant la justice. Mais, la FAZ avertit : le dossier n'est pas clos, et la situation en aucun cas résolue.


A demonstrator hits a vehicle used by opposition members after they tried to storm a bus station where supporters of Bolivia's President Evo Morales were hiding in Santa Cruz, Bolivia,Wednesday, Sept. 10, 2008. Protesters stormed public offices and blocked roads as a dispute between Morales and Bolivia's energy-rich provinces over tax revenues and a new constitution intensifies.(AP Photo/Dado Galdieri)(AP Photo/Dado Galdieri)
Manifestations anti-gouvernementales en Bolivie : Evo Morales est confronté à la plus grave crise de son mandat face à la révolte des régions riches du paysImage : AP

Direction la Bolivie ensuite, avec die Welt : ces derniers jours le pays semblait clairement au bord d'une guerre civile. Encouragé par sa forte popularité au sein de la population amérindienne et l'approbation de faux amis, le président Evo Morales s'est égaré depuis longtemps. Comme un enfant entêté, il mise tout sur une seule carte et oublie ainsi qu'il est le président de tous les Boliviens. Et les gouverneurs de provinces , eux, devraient comprendre qu'il ne peut y avoir d'autonomie pour eux, si ce n'est au prix d'une Bolivie désagrégée.


Blick auf das Kohlekraftwerk Schwarze Pumpe in Spremberg am Dienstag, 9. September 2008. Der Betreiberkonzern Vattenfall Europe nimmt hier am Dienstag die weltweit erste CCS-Pilotanlage fuer ein Kraftwerk mit Kohlendioxid-Abscheidung in Betrieb. (AP Photo/Matthias Rietschel) --General view to the Schwarze Pumpe coal power plant in Spremberg, eastern Germany, Tuesday, Sept. 9, 2008. Vattenfall Europe starts running a pilot project here on Tuesday for a carbon dioxid capture and storage (CCS). Schwarze Pumpe is the world's first coal fired plantready to capture and store its own CO2 emissions. (AP Photo/Matthias Rietschel)
Le géant suédois de l'énergie Vattenfall et Eon veulent implanter des centrales au charbon en Allemagne : ce week-end, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protesterImage : AP

La Tageszeitung, enfin, s'intéresse au projet allemand de construction d'une centrale de charbon. Les opposants ont vu juste selon le journal berlinois : protection de l'environnement et nouvelle centrale au charbon, ça ne colle pas. Les fournisseurs d'énergie Eon et Compagnie, tentent de nous persuader qu'un abandon simultané du nucléaire et du charbon est impossible. Ils mettent en garde contre une pénurie. Pourtant des recherches ont montré que cela était faisable. L'Allemagne produit aujourd'hui tellement d'énergie qu'elle pourrait approvisionner la moitié de la Belgique.