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La Suède joue l'ouverture

Jean-Michel Bos17 juillet 2009

Les ministres de l'Intérieur des 27 pays membres de l'Union se réunissent aujourd'hui à Stockholm. La Suède veut en profiter pour convaincre ses partenaires d'adopter une politique plus libérale en matière d'immigration

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Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt
Le Premier ministre suédois, Fredrik ReinfeldtImage : picture-alliance/dpa
Au menu des discussions se trouvent un vieux chantier de l'Union européenne : celui de la mise en place d'un régime commun en matière de droit d'asile.

Il faut rappeler que la Suède a une forte légitimité dans ce domaine puisque ce pays possède une des politiques d'asile parmi les plus libérales en Europe. Elle est un des pays qui accueille d'ailleurs le plus grand nombre de réfugiés, notamment irakiens. Donc la Suède d'un côté critique la politique de fermeture des frontières voulue par certains pays. Mais d'un autre côté, Stockholm ne souhaite pas accueillir tous les réfugiés et souhaite une meilleure solidarité entre les états membres.

"Pour moi, deux points sont importants : la création d'une politique commune en matière d'immigration, ce qui signifie plus de solidarité entre les états membres", a ainsi affirmé Tobias Billström, le ministre suédois de l'immigration. " Le second point concerne l'immigration légale. Nous devons offrir plus de chances à ceux qui veulent venir travailler en Europe. Il faut l'encourager car cela ne peut être que bénéfique pour notre économie."

Près de 70 000 personnes auraient traversé la Méditerranée l'année dernière pour rejoindre l'Europe. Bruxelles ne souhaite bien entendu pas tous les accueillir, alors en quoi une politique commune en matière d'asile pourrait-elle résoudre le problème? En fait, Bruxelles souhaite éviter justement l'exemple italien dont la nouvelle loi qui consiste à renvoyer en Libye les immigrants illégaux interceptés en mer est très critiquée.

Les personnes renvoyées en Afrique n'ont même pas la chance de demander le droit d'asile et cela pose un vrai problème humanitaire car si ces gens sont renvoyés chez eux, c'est leur vie qui peut-être menacée. Le Programme de Stockholm, qui doit être négocié et mis en place d'ici la fin de l'année, aura donc pour tâche essentielle d'ouvrir la voie à un régime commun d'asile qui garantit les droits humains. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.