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La tragédie continue en Centrafrique

Ramata Soré 27 mai 2014

Le week-end dernier, au moins trois jeunes musulmans ont été tués et leurs corps mutilés. Les jeunes assassinés se rendaient pourtant à un match de football devant réconcilier musulmans et chrétiens.

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Malgré le déploiement des soldats étrangers, les violences se poursuivent
Malgré le déploiement des soldats étrangers, les violences se poursuiventImage : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

La situation en Centrafrique reste encore très fragile et nombreuses sont les milices qui sévissent dans le pays. Même si l'un des coordinateurs des milices anti-Balaka a condamné ces attaques, il a affirmé ignorer le sort de dix autres jeunes enlevés.

Il y a tout juste un mois, 1300 musulmans étaient évacués de Bangui sous escorte de la force internationale
Il y a tout juste un mois, 1300 musulmans étaient évacués de Bangui sous escorte de la force internationaleImage : ISSOUF SANOGO/AFP/Getty Images

Il faut dire que les violences entre ces deux communautés sont quotidiennes et durent depuis plus d'un an et ce malgré la présence de la Mission de stabilisation des Nations unies, la Minusca. Joseph Bidoumi est président de la ligue centrafricaine des droits de l'homme :

« Les violences continuent parce que les membres de la communauté internationale, les grandes forces deployées en Centrafrique n'appliquent pas les résolutions du Conseil de securité des Nations unies qui demandent le désarmement des béligérants. »

Une mission inefficace ?

Joseph Bidoumi met en cause, entre autres, l'inefficacité de la Minusca. C'est seulement le 10 avril dernier que le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité la résolution 2149 qui a permis le lancement de cette mission. Et cette résolution autorise prioritairement la Minusca à protéger les civils et à rétablir l'ordre public. Outre cela, cette mission doit œuvrer au respect des droits de l'Homme et lutter contre l'impunité.

Entre séléka et anti-balaka, c'est toujours la guerre
Entre séléka et anti-balaka, c'est toujours la guerreImage : ISSOUF SANOGO/AFP/Getty Images

Mais malgré le fait que la Minusca soit dotée d'un mandat l'autorisant à faire usage de la force pour protéger la population civile, elle n'arrive toujours pas à remplir sa mission. C'est ce que dénonce Joseph Bidoumi. La semaine dernière, les Nations unies ont organisé une conférence de presse pour demander aux groupes armés de déposer, de façon volontaire, leurs armes et de se soumettre au processus de Désarmement Démobilisation et Réinsertion.