La Tunisie a besoin d'un nouveau souffle

La déception est grande. Les Tunisiens veulent plus, malgré la condamnation à 35 ans de prison par contumace de Ben Ali pour crimes politiques et économiques. Un procès expéditif alors que le principal accusé et son épouse se trouvent en Arabie Saudite dans un exil doré. Il y a tout de même quelques progrès, Le parti unique du président déchu, le RCD a été dissout, la liberté de presse est une réalité et les Tunisiens expriment de plus en plus librement leurs opinions. Aussi, dans l'administration de nouvelles têtes se font voir. Mais là encore les vraies reformes marquent le pas. Pour Jalloul Ayed, ministre tunisien des finances, les défis à reléver sont proportionnels aux attentes des populations.

" La révolution en Tunisie, a été une révolution non partisane, sans leader et absolument spontanée. Ce sont les jeunes tunisiens qui ont mené leur révolution. Beaucoup d'entre eux sont au chômage. Ce processus démocratique risque d'échouer, si les gens ne sentent pas rapidement leurs conditions de vie s'améliorer ".

L'élection de l'Assemblée Constituante plusieurs fois repoussée, devrait finalement avoir lieu fin octobre. Un scrutin primordial pour lancer le processus démocratique.

La haut commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme, Navy Pillay a ouvert jeudi à Tunis le permier bureau des Nations unies en charge des questions de défense des droits de l'homme. La création d'un tel bureau est une première en Afrique du nord. Hadgi Mongia membre de l'Association tunisienne des femmes démocrates espère que ce geste aidera à lutter contre les violations des droits humains en Tunisie. Ecoutez son interview ci-dessous.

Auteur: Bob Barry
Editeur: Pioerron Marie-Ange