La Turquie au centre du jeu géopolitique | PROGRAMME | DW | 27.12.2019
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PROGRAMME

La Turquie au centre du jeu géopolitique

La chancelière allemande pourrait se rendre dès janvier en Turquie pour y rencontrer le président Erdogan autour de la politique migratoire et de la guerre en Libye.

Plus de 235.000 personnes ont fui les violences dans la province d'Idleb en 10 jours.

Plus de 235.000 personnes ont fui les violences dans la province d'Idleb en 10 jours.

C'est la Süddeutsche Zeitung qui croit savoir qu'Angela Merkel devrait effectuer un déplacement en Turquie dès janvier. En effet, les dossiers brûlants ne manquent pas.

La Turquie est actuellement au centre du jeu géopolitique. Elle veut intervenir par les armes en Libye, elle combat les Kurdes sur le territoire syrien et, comme l'écrit la SZ, elle "a le pouvoir de contrôler le flux de réfugiés vers l'Union européenne" en ouvrant ou non ses frontières.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Cette option est à nouveau au centre des discussions puisque les récentes frappes aériennes sur la région d'Idleb dans le nord de la Syrie ont jeté plus de 235.000 personnes sur les routes en à peine 10 jours selon l'ONU. Beaucoup de ces déplacés se sont dirigés vers des camps déjà saturés situés le long de la frontière turque.

"La Turquie ne peut pas accueillir une nouvelle vague de réfugiés en provenance de Syrie", a martelé le président Recep Tayyip Erdogan. Pour la SZ, cela démontre que "même si Ankara se détache de plus en plus de l'Union européenne, la Turquie a aussi besoin du soutien de l'UE."

La critique facile

D'autres voient dans l'appel d'Erdogan un énième chantage face à Bruxelles en menaçant de rompre l'accord conclu avec l'UE qui bloque depuis 2016 des millions de réfugiés sur le sol turc en échange d'aide financière.

Mais pour la Tageszeitung, si "critiquer Erdogan est toujours bien vu", on "minimise le fait que le problème est réel" pour la Turquie, où vivent déjà 4 millions de réfugiés.

Que va-t-il arriver à ces milliers de personnes qui se dirigent désormais tous en direction de la frontière", demande le journal, qui estime que l'UE fait preuve de lâcheté et oublie ses responsabilités face à une situation humanitaire désastreuse. "Tout le monde parle des réfugiés qui ne doivent pas venir en Europe, mais personne ne parle d'une solution politique en Syrie."

Sur certains tronçons la vitesse est limitée, sur d'autres les automobilistes allemands peuvent rouler aussi vite qu'ils veulent.

Sur certains tronçons la vitesse est limitée, sur d'autres les automobilistes allemands peuvent rouler aussi vite qu'ils veulent.

130 km/h

Sans transition aucune, on passe à un autre sujet qui intéresse les éditorialistes allemands ce 27 décembre : la limitation de vitesse sur les routes allemandes. En Allemagne, certains tronçons d'autoroute sont sans limitation, pour le plus grand plaisir des grosses cylindrées des constructeurs automobiles.

Mais pour des raisons de sécurité et de pollution, certains politiques voudraient fixer une vitesse maximale à 130 km/h.  Pour la Frankfurter Rundschau, "même si la réduction d'émission en CO2 serait minime, une baisse – peu importe son importance – c'est mieux que rien."

Voilà qui n'est pas l'avis de l'autre quotidien de Francfort, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui estime que limiter la vitesse sur les autoroutes "est une pierre de plus dans la mosaïque de la régulation excessive".

Mieux vaut doter les citoyens qui passent les feux au rouge d'une "compétence sociale" et pour sauver le climat, "personne ne va nier qu'il y a bien mieux à faire que de mettre le pied sur le frein."