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L'Afrique du Sud, trois jours après la démission de Mbeki

Georges Ibrahim Tounkara24 septembre 2008

Après la démission forcée de Thabo Mbeki, une dizaine de ministres ont annoncé hier qu'ils quittaient leurs fonctions. Et d'autres défections pourraient suivre, ce qui renforcerait les craintes d'instabilité dans le pays

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Le nouveau président sud-africain, Kgalema MotlantheImage : AP

L'annonce hier de la démission d'une dizaine de ministres du gouvernement Mbeki a suscité un certain affolement dans les milieux financiers sud africains et fait plonger les marchés.

Südafrika Mbeki Rücktritt
L'ancien président, Thabo MbekiImage : AP

Jacob Zuma, le président de l'ANC et actuel homme fort du pays, a du intervenir pour tenter de rassurer aussi bien les milieux financiers que politiques."Ces démissions, dit il, ne constituent pas une crise et il n'ya aucune raison de céder à la panique". La situation va être gérée avec précaution afin d'éviter toute interruption des services de l'état.

Tout compte fait de nombreux observateurs se montrent aujourd'hui sceptique quant à l'avenir politique du pays. Lucien Toulou chercheur à l'Institut Electoral d'Afrique australe basé à Johannesbourg

Südafrika Mandela Mbeki
Nelson Mandela et ses héritiers politiques, Jacob Zuma et Thabo MbekiImage : AP


"Il ya des risques de crise politique, des risques réels de crise institutionnelle, avec des conséquences sur l'économie mais aussi de manière dramatique sur la capacité de l'ANC en tant que parti majoritaire à assumer sa mission historique de relèvement de conditions de vie des citoyens. Dans cette perspective, il n'est pas exclu que l'Afrique du Sud paye cash cette transition que l'ANC a finalement provoquée. Il est urgent que l'ANC rassure à la fois les Sud-Africains mais aussi les investisseurs: cela passe par la prestation de serment de Kgalema Motlanthe, c'est demain et par la formation très rapide d'un gouvernement. Ensuite il faudra que ce gouvernement précise quels sont les choix qu'il va mener"

Le nouveau président désigné prêtera donc serment ce jeudi devant le parlement. Kgalema Motlanthe pourrait dans la foulée annoncer la composition du nouveau gouvernement. Et cela pourrait sans doute rassurer un peu plus tous ceux qui s'intérrogent sur l'avenir politique de la 1ère puissance du continent.