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L'Allemagne assiste impuissante à la chute de ses alliés

24 avril 2012

Les changements politiques en Europe inquiètent Berlin. La possible défaite de Nicolas Sarkozy en France et la démission du gouvernement aux Pays-Bas font perdre à la chancelière Angela Merkel deux alliés importants.

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Dunkle Wolken ziehen am Sonntag (19.02.2012) über das Bundeskanzleramt in Berlin. Auf der Suche nach einem Kandidaten für das Amt des Bundespräsidenten sind die Spitzen von Union und FDP erneut im Kanzleramt zusammengekommen. Foto: Robert Schlesinger dpa/lbn +++(c) dpa - Bildfunk+++
Kanzleramt Koalitionsspitzen BundespräsidentenwahlImage : picture-alliance/dpa

« J'aime Angela Merkel beaucoup plus que ce qu'ils disent! » C'était encore le beau temps du couple Merkozy ou comment la France et l'Allemagne allaient sauver l'Europe de la crise... C'était avant que la France perde son triple A et que l'Allemagne se retrouve propulsé dans le fauteuil d'unique leader en Europe. C'était surtout avant que Nicolas Sarkozy se retrouve distancé au premier tour de l'élection présidentielle par son concurrent socialiste François Hollande.

Le problème entre Merkel et Hollande c'est que ce dernier veut renégocier le pacte fiscal imposé aux forceps par l'Allemagne. Un Traité qui impose la règle d'or dite du "zéro déficit public". « Je ne demanderai pas la ratification du traité », a martelé François Hollande au début de sa campagne. Depuis, celui-ci a quelque peu modéré ses propos. Il souhaite simplement ajouter au pacte fiscal un volet consacré à la relance de la croissance en Europe.

Politique d'austérité

Le candidat socialiste François Hollande à son QG de campagne à Paris à l'issue du premier tour des présidentielles
Le candidat socialiste François Hollande à son QG de campagne à Paris à l'issue du premier tour des présidentiellesImage : dapd

Mais cet ajout ne devrait poser aucun problème à la chancelière Angela Merkel, tant que la règle d'or du "zéro déficit" n'est pas remise en question. En revanche, la chute du gouvernement néerlandais pourrait être plus problématique. Jusqu'alors, le conservateur Mark Rutte a soutenu la politique d'austérité prônée par l'Allemagne. Mais l'hostilité croissante de la population néerlandaise face aux restrictions budgétaires pourraient porter une nouvelle majorité au pouvoir et infléchir du même coup le soutien des Pays-Bas. Pourtant, Angel Merkel semble s'en accommoder : « En Europe, il y a des élections qui se tiennent chaque jour. Quand je suis devenue chancelière, je ne voulais par exemple mener aucune négociation d'adhésion avec la Turquie. Mais mon prédécesseur avait accepté ces négociations. Il était donc naturel que je les poursuive. »

Malgré tout, la perte de deux alliés importants pourrait fragiliser la position d'Angela Merkel. Au bénéfice de ceux qui disent que l'orthodoxie budgétaire ne suffit pas pour sortir l'Europe de la crise.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Fréjus Quenum