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L'Allemagne combat l'extrémisme de droite

Philippe Pognan20 avril 2016

Cinq membres du "Groupe Freital", suspectés d'avoir attaqué des foyers de réfugiés, ont été arrêtés pour tentative de meurtre, coups et blessures ainsi que fabrication d'engins explosifs.

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Deutschland GSG 9
Unité spéciale anti-terroriste de la police allemandeImage : picture alliance/dpa/Hannibal

"Que le Parquet fédéral, l'Office fédéral de la police criminelle et une unité spéciale d'intervention de Saxe aient frappé à Freital le jour même où a débuté à Dresde le procès de Lutz Bachmann pour incitation à la haine raciale, cet agitateur xénophobe, cofondateur du mouvement anti-islam Pegida, cela a un caractère symbolique!" estime le quotidien Hannoversche Allgemeine Zeitung.

Dresden Pegida Demonstration Lutz Bachmann
Lutz Bachmann, co-fondateur du mouvement xénophobe et anti-islam Pegida. Ici lors d'une manifestation à Dresde en octobre 2015Image : Reuters/H. Hanschke

"Et c'est aussi un signal fort envers les milieux d'extrême -droite et leurs sympathisants qui vont peut-être maintenant commencer à réfléchir sur leurs actes et paroles. Cela renforce aussi l'espoir que l'Etat de droit est enfin disposé à tirer les leçons de son échec dans le cas de la cellule terroriste NSU, le mouvement néo-nazi "Clandestinité national-socialiste" qui, entre 2000 et 2006 avait assassiné dix personnes, la plupart d'origine turque", conclut le quotidien de Hanovre.

Rechte Proteste gegen das Flüchtlingslager in Freital
Manifestation anti-immigrants à Freital, près de Dresde,en Saxe (en juin 2015)Image : picture-alliance/AP Photo/J. Meyer

"Depuis que les auteurs des crimes racistes de l'extrême-droite ont été découverts, il existe un nouvel impératif dans les milieux policiers et judiciaires, à savoir: „plus jamais ca!“, relève la Süddeutsche Zeitung : Il ne faut plus jamais que des actes terroristes ne soient pas reconnus en tant que tels. Il ne faut plus jamais que des enquêteurs aient la tête dans les nuages de leur inconscience. Il ne faut plus jamais que des réseaux fascistes violents puissent se constituer, sans que personne ne le remarque ou ne réagisse.

C'est dans cet esprit que le procureur de la République et le BKA, l'Office fédéral de la police criminelle ont agi lors de la dissolution du groupe néo-nazi de Freital et l'arrestation de leurs membres ", se félicite la Süddeutsche Zeitung.


Autre thème: Viktor Orban chez Helmut Kohl

Une rencontre qui suscite l'intérêt dela presse: la visite privée du Premier ministre hongrois Viktor Orban chez Helmut Kohl, l'ancien chancelier allemand qui avait été son mentor après la chute du communisme en Hongrie.

Deutschland Viktor Orbán besucht Helmut Kohl
Viktor Orban a apporté un bouquet de fleurs à son père spirituelImage : Reuters/K. Pfaffenbach

Agé de 86 ans , Helmut Kohl, qui fut chancelier de 1982 à 1998, est de santé fragile et ne fait plus que de très rares apparitions en public. Dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre privée chez lui à Oggersheim dans le sud-ouest de l'Allemagne, l'ancien dirigeant allemand et l'actuel dirigeant hongrois mettent en doute la capacité de l'Europe à accueillir des millions de migrants, rapporte le Tagesspiegel de Berlin.

Viktor Orban zu Besuch bei Altkanzler Helmut Kohl
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban chez l'ex -chancelier Helmut Kohl dans sa maison à Oggersheim près de Ludwigshafen, en Rhénanie-PalatinatImage : picture-alliance/dpa/D. Biskup

Le Westfäliche Nachrichten, quotidien régional de Münster en Westphalie voit cette rencontre dans la perspective du visiteur: "Pour Viktor Orban les photos qui le montrent aux côtés d'Helmut Kohl sont d'une valeur inestimable. Car sa politique nationaliste en Hongrie a maintenant acquis la bénédiction d'un Européen convaincu! Le chancelier de la réunification allemande réhabilite Orban pour son cours anti-européen. Et Kohl? Il a desservi son image et ses convictions, estime le quotidien qui conclut : Qui, maintenant, voudrait encore entendre ce qu'il a à dire sur l'Europe? "