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L'armée française libère des otages au Burkina Faso

Élodie Amen
10 mai 2019

Les deux Français enlevés dans le parc de la Pendjari au nord du Bénin ont été libérés par une opération militaire conduite par l’armée française dans le nord du Burkina Faso.

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Burkina Faso UNESCO W-Arly-Pendjari
Image : Parc National d’Arly/NAMOANO Georges

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Lors de l'assaut au cours duquel deux militaires français ont été tués, deux autres otages, une Américaine et une Sud-coréenne, ont été également libérés.

Pour l’heure, l’enlèvement  des deux Français n’a pas été revendiqué mais la piste terroriste est avancée. Le Bénin était jusque-là pourtant  épargné par la menace djihadiste

Selon Mikailou Sidibé, expert du G5 Sahel,  cette insécurité pourrait s’étendre à d’autres pays d’Afrique de l'Ouest :

"Cela pose la question de la réorganisation des forces de défense et de sécurité qui interviennent au Sahel de façon globale mais particulièrement dans cette zone Est du Burkina et puis à la frontière avec le Bénin pour descendre vers des pays comme le Togo et  les autres pays voisins. Il faut que toutes les forces dans cette zone se réorganisent et prennent en compte cette extension des groupes criminels qui descendent vers le sud. C’est assez inquiétant pour la région."

Cette situation inquiétante ne peut être résolue que par la force militaire, estime Lori-Anne Théroux-Bénoni. Pour la directrice du bureau de l'Institut d'études de sécurité pour l'Afrique de l'Ouest, le Sahel et le bassin du lac Tchad, "la réponse militaire même quand elle est nécessaire est toujours insuffisante."

Le Burkina Faso comme maillon faible

Selon Oswald Padonou, spécialiste chargé des questions de sécurité à la Fondation Konrad Adenauer, il faudrait surtout  une réponse collégiale des Etats pour lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest :

"Aujourd’hui, l’organisation qui doit prendre l'initiative c’est la Cédéao, et l’enjeu est véritablement celui de la coopération entre les Etats. C’est primordial. Parce qu'aujourd’hui le maillon faible c’est véritablement le Burkina Faso qui montre des signes de fragilité structurelle. Effectivement la menace existe, mais des Etats y compris le Bénin font des efforts pour avoir une réponse à toutes ces menaces. L’autre chose c’est de continuer à dire : non ces pays ne sont pas des pays à risque."

Deux mouvements terroristes principaux opèrent dans cette zone sahélienne. Ils sont  affiliés pour l'un à Al Qaïda et pour l'autre à l'EIG, l'Etat islamique au grand Sahara.

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