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Le Brésil s'enflamme avant le mondial

Katia Bitsch 24 avril 2014

Les journaux ce jeudi commentent la situation au Brésil après les émeutes sanglantes dans une favela de Copacabana, une révolte à 50 jours de la Coupe du monde de football.

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Image : Getty Images

Les émeutes ont éclaté dans une des plus célèbres favelas brésiliennes après l'annonce de la mort d'un jeune danseur. Selon ses amis, il aurait été battu à mort par des agents de l'Unité de police pacificatrice, l'UPP, une unité de police mise en place en 2009 en prévision du mondial.

Pour die Tageszeitung, la police est en grande partie responsable de ces violences. L'usage de la force contre les pauvres des favelas est quotidienne au Brésil souligne le journal, mais ce qui est nouveau c'est que désormais les victimes n'hésitent plus à se défendre. Il faut savoir qu'au Brésil, les politiciens corrompus, la police et les trafiquants sont souvent impliqués ensemble dans le crime organisé. La paix ne sera jamais une réalité tant que les politiques cautionneront cet état de fait. La Süddeutsche Zeitung doute également des chances de succès du plan de sécurité mis en place par le gouvernement. Pour prévenir les violences qui pourraient entacher le mondial, le gouvernement brésilien a fait appel à l'armée. La bonne nouvelle c'est que cela a, d'une certaine manière, réveillé le peuple qui n'hésite plus désormais à dénoncer l'arbitraire, la corruption et l'absence d'infrastructures.

Altercation à Sao Paulo entre un jeune et la police.
Altercation à Sao Paulo entre un jeune et la police.Image : picture-alliance/AP Photo

La pauvreté n'est pas résolue

Le Brésil se prépare à devenir la capitale du Football et a accueillir 600 000 touristes souligne die Welt, il faut donc pour cela faire le ménage et débarrasser les quartiers des gangs et trafiquants, l'Etat s'est donné beaucoup de peine pour cela, mais le problème de fond, la pauvreté n'est pas résolu !

La Frankfurter Allgemeine Zeitung, salue le geste d'empathie du ministre Turc envers le peuple arménien. Recep Tayyip Erdogan, a présenté les condoléances de la Turquie "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915", sous l'Empire ottoman. Certes la Turquie refuse toujours de prononcer le terme de génocide ce qui l'isole ainsi sur la scène internationale. Mais le journal estime qu'Erdogan a fait ce que de nombreux intellectuels arméniens attendaient, un signe d'empathie. C'est aussi ce que souhaitait le journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink assassiné à Istanbul en 2007.