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Le Cameroun dans le viseur du Conseil de sécurité de l'ONU

Henri Fotso
13 mai 2019

Ce lundi 13 mai, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU doit se tenir sur la crise anglophone et la question des droits de l’homme au Cameroun. Paul Biya de son côté, tente de montrer qu’il contrôle la situation.

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Kamerun Präsident Paul Biya
Image : picture-alliance/AP Photo/Lintao Zhang

Si dans l’Extrême Nord, l’Adamaoua, et l’Est du pays il s’agit d’assauts de Boko Haram et des rebelles Centrafricains, dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest, c’est d’une guerre fratricide qu’il est question. Joshua Osih, le député et premier vice-président du SDF, le Social Democratic Front,  parle de désintégration du Cameroun:

"Le Cameroun se trouve dans une situation lamentable, une situation grave. Et nous appelons à tous ceux qui aiment ce pays et qui pense que la vie humaine est sacrée, de nous aider à sortir de ce problème."    

 Le Premier ministre arbre de la paix en main dans les régions anglophones

Le premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, est sur le terrain en régions anglophones depuis le jeudi 9 mai. Paul Biya l’aurait mis en mission pour préparer un dialogue national inclusif :

"Il m’a demandé de dire que hormis la séparation et la sécession, parce que lui en tant que chef de l’Etat, président de la République, il a juré de garder le pays uni. Donc la séparation n’est pas à l’ordre du jour", précise Joseph Dion Ngute.

 Il ajoute qu’ "une rencontre est en train d’être organisé pour discuter des problème politique."

Il faut plutôt négocier…..

Yaoundé serait donc en train de préparer un dialogue national sur la question anglophone. Mais pour le député Joshua Osih, l’heure n’est plus au dialogue mais à la négociation :

"Il y a avait le temps du dialogue. Et ce temps du dialogue est malheureusement passé, parce que les forces sécessionnistes se retrouvent malheureusement pour le Cameroun en position de force. Et donc, quand on est en position de force, on ne dialogue plus, on négocie. Aujourd’hui malheureusement, nous sommes dans cette étape-là. C’est pour cela que l’ONU est au Cameroun. C’est pour cela qu’aujourd’hui le régime semble faire une fuite en avant", explique Joshua Osih.

 La nouvelle d’une réunion sur les droits de l’homme au Cameroun en général, et la crise anglophone en particulier, fut-elle informelle au Conseil de sécurité des Nations unies, est au centre de toutes les attentions dans le pays.

La décision du Conseil de tenir cette réunion informelle "vient à point nommé, pour stimuler les efforts internationaux et qu’on s’occupe de la crise des droits humains dont souffrent les régions anglophones du pays", a déclaré Human Rights Watch.

L’ONG de défense des droits humains réclame que les membres du Conseil de sécurité appellent le gouvernement du Cameroun et les chefs des groupes armés séparatistes à mettre fin aux abus qui sont commis contre les civils dans les régions anglophones et à lutter contre l’impunité.