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Le chef des renseignements allemands ciblé par la presse

12 septembre 2018

Les journaux se sont penchés sur les propos du chef des renseignements, qui a relativisé ses doutes sur la vidéo controversée de Chemnitz. Il est aussi question d’une hypothétique action militaire occidentale en Syrie.

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Verfassungsschutzpräsident Hans-Georg Maaßen
Image : picture-alliance/dpa/J. Kalaene

En ce qui concerne le premier sujet, pour la Frankfurter Rundschau, « on ne pouvait guère s’attendre à ce que le patron des renseignements, Hans-Georg Maaßen, admette une erreur ». Mais ce qui est sûr, selon le quotidien, c'est que son revirement n'est pas crédible. Car Maaßen dit avoir été mal compris.

Le mal compris

Pour le quotidien, dans une telle situation, un chef des renseignements responsable devrait bien réfléchir avant de rendre publique ses déclarations et s'il ne le fait pas, il doit en subir les conséquences. Revenir sur ses propos ne suffit pas pour que Maaßen garde son poste, même si le ministre de l’Intérieur Seehofer lui a renouvelé sa "confiance absolue". Sa démission est inévitable, estime la Frankfurter Rundschau.

Deutschland Horst Seehofer und Hans-Georg Maaßen
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

De l'avis de la Süddeutsche Zeitung, le patron des renseignements intérieurs, Maassen se fait passer pour quelqu’un qui a été mal compris, " mais c’est ridicule pour lui-même », clame le journal de Munich. 

Le chef des services secrets a sali la réputation de son institution et a mis à mal sa propre autorité. Et pour la Süddeutsche Zeitung il a méprisé l'Etat, ses institutions, ses représentants et même son patron, Horst Seehofer, qui continue de s'accrocher à lui. 

Le dilemme syrien

L’autre sujet à la Une de la presse allemande est la situation dans l’est de de la Syrie. Au-delà des cris d'alarme sur le risque de catastrophe humanitaire, les Occidentaux paraissent impuissants à stopper une offensive du régime de Damas et des Russes sur le dernier bastion rebelle de Syrie, faute de leviers d'action, selon certains commentateurs. 

Syrien Idlib Rauch nach Luftangriffen der Regierungskoaliltion
Image : Getty Images/AFP/O.H. Kadour

Mais la Neue Deutschland rejette un quelconque déploiement en Syrie pour une raison simple : "le risque d’une perte de contrôle de la situation, typique dans ce genre de guerre". Cet argument seul devrait suffire pour éviter d’intervenir selon le journal. Mais quiconque parle au nom du droit international doit au moins le respecter. 

Pour le quotidien de Berlin, "on ne peut pas entamer arbitrairement des actions militaires punitives dans un Etat souverain sans enfreindre la loi, même si c’est une réponse à l’usage d’une arme non conventionnelle comme une attaque chimique."