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Economie

Le coronavirus donne du fil à retordre à l'industrie textile

23 octobre 2020

Production paralysée, demande en berne : l’industrie textile en Asie souffre de la crise liée au coronavirus.

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Une usine de vêtement de Nantong, en Chine
Une usine de vêtement de Nantong, en Chine Image : Imago/Pacific Press Agency/X. Zhonglin

Le commerce mondial du textile s’est effondré au premier semestre 2020. C’est ce que montre une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Plusieurs milliers d’usines ont déjà dû fermer dans les pays producteurs, en Asie notamment. Rien qu’au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, au Sri Lanka et au Vietnam, près de 65 millions d’ouvriers sont menacés de chômage.

Les dégâts financiers sont déjà plus importants que ceux de la crise économique de 2008.

Lire également : Transformation locale du coton : l'énorme potentiel pour l'industrie textile africaine

Dans le cas du Bangladesh, les chercheurs ont démontré que le revenu médian des travailleurs a diminué de 50% entre avril et mai. Et même si quelques usines ont entretemps repris leurs activités, seulement trois ouvriers sur cinq ont été réembauchés.

Les femmes en première ligne

Les programmes d’aide publique, comme il y en a eu par exemple au Cambodge, ont manqué souvent leur objectif, à cause de versements trop faibles.

Les grandes marques mondiales sont souvent accusées de profiter des conditions de travail et de salaire désatreuses pratiquées en Asie
Les grandes marques mondiales sont souvent accusées de profiter des conditions de travail et de salaire désatreuses pratiquées en AsieImage : picture-alliance/dpa/K.J. Hildenbrand

La crise de l’industrie affecte surtout les femmes. Bien qu'elles représentent la majorité des employés, elles sont moins payées que les hommes dans les usines alors qu’elles doivent parfois travailler plus. A cause de la crise, leur situation s’est aggravée de façon dramatique.

Pourtant, la directrice régionale de l’OIT, Chihoko Asada Miyakawa, veut croire que la crise peut être l’occasion d’augmenter la coopération : « les gouvernements, les employés et les employeurs ainsi que d’autres acteurs du secteur doivent se mettre ensemble maintenant pour sauver la branche », estime-t-elle.

Et elle espère que cette crise aura cela de bon qu’elle remettra l’humain au centre des préoccupations.