"America first!"

"Si, à l'avenir, nous ne nous défendons pas et ne devenons pas meilleurs, plus courageux, plus travailleurs, plus innovants, plus libres, plus ouverts, plus multiculturels, plus créatifs, plus disciplinés, alors la répartition des richesses globales de la planète se fera de manière prioritaire au profit des Etats-Unis", avertit le quotidien Die Welt, qui plaide ainsi pour une société ouverte et libérale…  
 
"Que du vent !" C'est le titre que l’on pourrait mettre au dessus des déclarations de  Donald Trump au sujet de la chancelière allemande, de l'Union européenne, de l'OTAN et de quelques constructeurs automobiles internationaux, suggère le quotidien Emder Zeitung. Trump critique et attaque tous ceux qui ne correspondent pas à son credo  "America first! ", "L’Amérique d’abord!" Ses déclarations devraient être considérées pour ce qu’elles sont: de dilettantes tentatives d'un politicien amateur pour s’assurer une position de premier rang dans le jeu global des grandes puissances. Jusqu'ici, se moque le journal, "cela ressemble plus à un théâtre de Grand Guignol !"

Le quotidien régional Trierischer Volksfreund résume: "Diplomatie? Ce n’est pas l'affaire du prochain président américain! Conscience des responsabilités? Si oui, seulement pour son pays! Savoir ?Nul !" 

 

Tous les journaux ne se montrent pas si catégoriquement critiques à l’égard de Donald Trump…

 

C’est le cas notamment de la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui souligne que "dans sa première interview avec des journaux européens, Donald Trump a montré qu'il peut faire davantage que seulement 'twitter'. Même s'il se contredit parfois, il s'est montré ouvert pour une discussion directe. Comme c'est la coutume pour les chefs d'entreprises américaines, les questions qui lui ont été posées n’avaient pas été définies à l'avance et les réponses n’ont pas été enjolivées, car non soumises à l'autorisation de l'interviewé. Ce que n'oseraient jamais faire les politiciens et les patrons allemands!", souligne le quotidien de Francfort.

"Sans se soucier des usances diplomatiques, le futur président américain explique de façon claire comment il pense diriger la première puissance mondiale: comme un PDG des Etats-Unis, qui veut tirer le maximum pour l’Amérique. La franchise avec laquelle Donald Trump appelle les choses par leur nom, est à la fois irritante et rafraîchissante", conclut la FAZ.