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Le G8 veut des sanctions plus dures contre Mugabe et ses hommes, sanctions que l'Union africaine juge inutiles

Fréjus Quenum8 juillet 2008

Les dirigeants du G8 à l'exception de la Russie entendent se tourner vers les Nations-unies pour des sanctions renforcées contre Robert Mugabe et ses hommes. Position que n'approuvent pas leurs homologues africains.

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Le leader du régime au ZimbabweImage : AP

Au cours de ses échanges avec les 7 dirigeants africains invités au Japon, le G8 a une nouvelle fois critiqué le second tour de l'élection présidentielle au Zimbabwe, qui a abouti á l'investiture de Robert Mugabe. Le groupe des pays les plus industrialisés entend faire adopter aux nations unies, un projet américain prévoyant des sanctions très dures contre Robert Mugabe et d'autres hauts responsables de son régime. Toute fois, ces mesures ne font pas l'unanimité entre les occidentaux eux-mêmes; la Russie se désolidarise. Un des représentants russes au sommet du G8 a affirmé ne pas croire que des sanctions soient la meilleure facon de régler le problème zimbabwéen.

Dans le rang des analystes, on est aussi sceptique quant à l'efficacité de nouvelles sanctions fussent-elles ciblées contre Mugabe et ses hommes de main. Fatten Agadd, chercheuse à l'Institut sud africain des relations internationales.

Faten Agadd: " La Chine a beaucoup d'investissements en Afrique, la Russie est en train d'avancer sur le continent et elles peuvent toujours s'opposer à l'idée de sanctions tant qu'elles peuvent donc ce ne sera pas facile de faire passer cette résolution à mon avis"

La position de l'élite politique africaine ne varie également pas face à la menace de nouvelles sanctions brandie par les occidentaux. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a prévenu que des sanctions seraient inutiles, accordant une priorité aux négociations conduites par le président sud africain Thabo Mbéki qui espère user de son influence sur le Zimbabwe pour trouver une solution.

Thabo Mbéki: "Le Zimbabwe est vraiment devenu une province sud-africaine; donc le régime survit parceque son homologue sud-africain lui permet de survivre"

Sur place au Zimbabwe, pouvoir et opposition continuent de s'opposer sur la base des négociations. Harare annonce que le dialogue doit reprendre bientôt alors que le MDC, le Mouvement pour le Changement Démocratique, déclare que rien n'est encore prévu.