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Le groupe Afrique soudé derrière la RDC

Blaise Dariustone
17 octobre 2017

Si la République démocratique du Congo a désormais un siège réservé au Conseil des droits de l'homme des Nations unies c'est en grande partie grâce au soutien de ses voisins africains qui ont soutenu sa candidature.

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UN Generalversammlung
Image : picture-alliance/AP Photo/F. Franklin II

L'élection de la RDC est une "bonne nouvelle" selon la RCA

C'est avec 151 voix sur 193 que les membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont voté pour l'admission de la RDC au sein de l'institution pour la période 2018-2020.  Pour faire son entrée pour la première fois, la RDC s'est appuyée sur le soutien du groupe Afrique.

Et alors que Washington a regretté cette élection qui, selon un communiqué du département d'Etat, "décrédibilise" le Conseil des droits de l'Homme, le ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine, Charles Armel Doubané, a estimé qu'il s'agit d'une "bonne nouvelle" pour l'Afrique. La République centrafricaine, pays voisin de la RDC, a voté pour l'adhésion de ce pays.

"Tout ce qui concerne l'Afrique et la sous région ne peut qu'être salué par la République centrafricaine. C'est une responsabilité pour l'Afrique d'être dans la Commission des droits de l'Homme. Tous les pays membres de l'ONU sont candidats et la République démocratique du Congo, ou n'importe quel Etat, peut candidater. Dans le cas présent, la RDC et le Nigeria étaient les candidats portés par l'Afrique. A partir de cet instant, le problème ne se pose pas, car ce sont des candidatures africaines que nous soutenons et saluons."

Un "mauvais signal" selon les ONG

Cependant, l'admission de la RDC au sein du Conseil ne fait pas l'unanimité, notamment du côté des ONG. Déjà, la veille du vote, plus de 150 organisations congolaises de défense des droits de l'homme avaient invité, dans un communiqué, les membres des Nations unies à s'opposer à l'entrée de la RDC, jugeant que cela enverrait un mauvais signal pour un pays qui est loin d'être exemplaire en matière de respect et de promotion des droits humains.

C'est regrettable, déplore Dieudonné Womnoyathambwé, du Groupe de recherche pur la paix et la sécurité basé en Belgique.

"Il faut que les responsables politiques congolais se montrent aussi à la hauteur de leurs ambitions. Donc je pense que c'est une occasion de lancer un appel à tous pour que la question des droits de l'homme soit replacée au centre des politiques gouvernementales en RDC."

Le CDH "manque de crédibilité" selon Washington

Pour les Etats-Unis, il s'agit d'une preuve de plus du manque de crédibilité du Conseil des droits de l'homme et de la nécessité de le réformer afin de le "sauvegarder".

Ce pays "connu pour sa répression politique, sa violence faite aux femmes et aux enfants, ses arrestations et détentions arbitraires, ses homicides et disparitions illégales, a été élu pour travailler au sein de l'institution la plus importante pour les droits de l'Homme", a dénoncé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.