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Le Japon accueille les dirigeants africains

Bob Barry31 mai 2013

Pendant trois jours, les dirigeants nippons et africains vont passer en revue la coopération entre Tokyo et le continent dans le cadre de la cinquième conférence internationale Japon-Afrique (Ticad).

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Le 1er juin, à Yokohama au Japon
Le 1er juin, à Yokohama au JaponImage : picture-alliance/AP Photo

Pour ses 20 ans, la Ticad, co-organisée cette année par la Banque mondiale et l'Union africaine, réunit une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement africains à Yokohama. À cette occasion, le Japon va annoncer une aide publique de 10 milliards d'euros pour l'Afrique, dont une grande partie sera consacrée à la stabilisation du continent.

Pour Jean Véron, rédacteur en chef de la revue Afrique Contemporaine, Tokyo entend bien utiliser l'aide au développement comme un outil efficace de sécurisation des pays pauvres.

« Lorsque l'on parle de sécurité, de paix en Afrique et de stabilisation des pays qui sont aujourd'hui troublés, il n'y a pas nécessairement un investissement en termes sécuritaires comme par exemple la France l'a fait lors de son intervention au Mali. Il peut y avoir des opérations de développement qui contribuent de façon plus souterraine, plus structurelle, plus lente à produire de la stabilité et donc à améliorer la sécurité, en tout cas dans les pays qui sont fragiles, comme le Mali par exemple. »

Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn avec son homologue japonais Shinzo Abe lors de l'ouverture du sommet le 1er juin
Hailemariam Desalegn avec son homologue japonais Shinzo Abe lors de l'ouverture du sommet le 1er juinImage : Kazuhiro Nogi/Afp/Getty Images

Des relations anciennes

Comme la Chine - de plus en plus présente en Afrique - Tokyo aurait également intérêt à intensifiant ses échanges avec l'Afrique pour garantir son approvisionnement en matières énergétiques.

« Le Japon se rend compte que la Chine et l'Inde commencent à prendre un peu le dessus alors que les Japonais ont des relations avec l'Afrique depuis la première Ticad [en 1993, NDLR], analyse Maelan Legoss, du Centre d'études et d'expertise sur l'économie mondiale. À l'époque déjà, ils avaient démontré leur envie de développer leur lien avec l'Afrique. En ce moment, l'Afrique fait preuve d'un certain dynamisme dans le contexte économique mondial et le Japon a tout intérêt à maintenir sa place en Afrique et c'est ce qu'il cherche à montrer lors de cette conférence internationale. »

Les investissements japonais en Afrique demeurent une goutte d'eau dans le volume des échanges internationaux nippons, à l'image de la part de l'Afrique dans le PIB mondial.

Précision : les photos ont été ajoutées le 1er juin 2013, après l'ouverture du sommet