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Nouveau revers pour le PDP au pouvoir

Fréjus Quenum13 avril 2015

Les Nigérians sont décidément déçus de la gestion de l'actuel président Goodluck Jonathan et son parti le PDP. Les résultats des élections de gouverneurs l'ont encore montré. Le PDP laisse s'échapper huit Etats.

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Les résultats confirment l'échec du PDP de Goodluck Jonathan
Les résultats confirment l'échec du PDP de Goodluck JonathanImage : Reuters/Penney

Le People Democratic Party (PDP) de Goodluck Jonathan ne détient désormais que treize gouvernorats du Nigeria. Le All Progressives Party, APC, en contrôle désormais vingt. L'APC est le parti de Muhammadu Buhari vainqueur à la présidentielle du 28 mars. Il a notamment créé la suprise en s'emparant de l'Etat du Plateau à majorité chrétienne. Adamu Surku, analyste politique :

«Ce qui transparaît dans le Plateau actuellement est une révolution. Non par les armes, ni par la guerre, mais par les urnes. A travers les résultats au Plateau, on peut dire que le vote religieux ou ethnique est révolu. On pouvait voir musulmans et chrétiens, riches ou pauvres, voter pour leur choix. Et ce choix a émergé. En définitive, le gouvernement qui arrive sera un gouvernement légitime pour tous les habitants du Plateau.»

Victoire de la biométrie

La biométrie fait du Nigeria, un modèle pour ses voisins
La biométrie fait du Nigeria, un modèle pour ses voisinsImage : Reuters/Sotunde

Au terme de ce nouveau scrutin, l'équipe d'observateurs de l'Union européenne est satisfaite. Santiago Fisas, Chef de cette mission :

«Le Nigeria a prouvé que la voix des citoyens peut être entendue. Qu'un gouvernement peut rendre des comptes à travers les urnes. Le Nigeria a aussi prouvé qu'il était possible de transférer le pouvoir de façon pacifique. La mission d'observation de l'Union européenne apprécie également et recommande une poursuite de l'usage de la biométrie.» Malgré les ratés de ce cycle électoral, le Nigeria est en passe de devenir un modèle pour ses voisins. Le politologue et professeur à l'Université d'Abuja, Abubakar Umar Kari :

«Le fait que les candidats acceptent les résultats du vote est très positif. C'est ainsi que cela se passe là où la démocratie se met en oeuvre. Chez nous au Nigeria, les échéances électorales se font toujours accompagner de violences. Donc si les candidats se soumettent toujours au verdict des urnes, nous éviterons les protestations post-électorales récurrentes»

Les élections aux postes de gouverneurs se sont tenues dans seulement 29 Etats, sept ayant déjà été pourvus lors d'élections partielles ces dernières années.