Seehofer provoque le SPD
11 juillet 2018"Horst Seehofer déterre à nouveau la hache de guerre politique", dénonce le quotidien DIE WELT. "Il a certes inclus dans son plan migration l’accord entre la CDU et CSU concernant les nouveaux centres de transit pour demandeurs d’asile. Mais le compromis trouvé ensuite avec le SPD, selon lequel on parle de centres de transferts aménagés dans les postes de polices déjà existants, reste en revanche sans écho", déplore le journal.
Un drame frisant l'hystérie
"Le concept de Seehofer entrouvre une perspective durable" souligne la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG se voulant positive. Néanmoins le ministre se réfère en permanence à son propre plan, tempère le journal qui rappelle qu’il a donné lieu à un drame frisant l’hystérie avant d’aboutir à une étonnante harmonie entre l’Union et le SPD. "Cela pourrait rapidement changer, lorsqu’il s’agira des détails" prévient la F.A.Z.
Une polémique sur le battage médiatique du sauvetage des 12 jeunes footballeurs thaïlandais fait également réagir :
Le journal en ligne WESTFÄLISCHEN NACHRICHTEN, notamment argumentent : "Celui qui se plaint que l’on oublie les drames quotidiens de réfugiés menacés de noyade en Méditerranée ignore que l’attention, même médiatique, se focalise sur l’extraordinaire. Aussi cynique que cela puisse paraître".
Un pas vers plus de solidarité
Selon le journal, cependant, au regard de l’engagement déployé lors de l’intervention en Thaïlande, "peut-être qu’un pas est désormais possible vers plus de solidarité face à d’autres situations dramatiques – sur des bateaux trop petits en Méditerranée, dans des camps de réfugiés surpeuplés ou des villages africains frappés de sécheresse."
La notification du jugement sera longue
Les accusés du procès de la NSU ont été condamnés à perpétuité et se préparent à faire appel. Mais selon la SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, les avocats de la défense devront prendre leur mal en patience. Car pour saisir la cour de cassation, le verdict doit être disponible sous forme écrite. Or "ce n’est pas pour demain, ni le mois prochain, ni même cette année" prévient le journal.
Conformément à la loi, en raison de l’extrême longueur du Procès (437 jours) les juges disposent d’au maximum 91 semaines pour mettre la sentence sur papier autrement dit plus d’un an et demi. "En tous cas on peut être sûr que la notification du jugement de Beate Zschäpe et ses co-accusés sera très longue", estime le quotidien.