Le prix à payer...
30 avril 2009Au vu des 6 % de récession prévus par Berlin cette année, die Welt refuse de nouveaux plans de relance. Même l'Etat n'a pas les moyens financiers pour compenser un tel effondrement de l'économie. Tout cet argent ne serait qu'une goutte d'eau dans la mer. En outre, cela réduirait encore plus la marge de manœuvre du gouvernement à l'avenir. Que faire, alors ? Au bout du compte, il faut miser sur les forces d'autorégénération du marché et se concentrer sur ses atouts maître.
L'Allemagne est le champion du monde des exportations, souligne la Süddeutsche Zeitung. Les succès de BMW, de Daimler, de Porsche et du secteur de la construction de machines se transforment maintenant en défaites car, par essence, ces activités sont tributaires de la conjoncture. Le quotidien de Munich revient aussi en première page sur la mort d'un soldat allemand à Kunduz, pendant la visite du Ministre allemand des Affaires étrangères en Afghanistan.
Ce qui pousse la Frankfurter Allgemeine Zeitung à analyser l'engagement de l'Allemagne dans cette région du monde. Même dans le nord soi-disant plus tranquille du pays, ces attaques illustrent bien la dégradation de la situation sécuritaire. C'est pourquoi Frank-Walter Steinmeier a du expliquer, à ses soldats et à une opinion publique sceptique, pourquoi les intérêts allemands en matière de sécurité exigent ces missions mortelles.
La situation n'est pas brillante, pour la Frankfurter Rundschau. Soutien politique à un régime douteux d'un côté. Affrontements militaires avec des guerriers islamistes toujours puissants, de l'autre. Et entre les deux, la tentative de mettre en place une société civile et démocratique stable. Depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, les efforts militaires et l'aide politique sont tous deux renforcés. Ce sera inutile si le pays voisin qu'est le Pakistan en est encore plus déstabilisé. Ici, la stratégie de l'Amérique doit concerner l'ensemble de la région.
Amérique, comment vas-tu ? interroge enfin la Tageszeitung, et illustre sa Une avec une photo de Barack Obama sous la pluie, symbole très explicite de la situation incertaine des USA, entre récession économique et espoir de renouvellement.