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Le procès de Maurice Kamto renvoyé à octobre

Elisabeth Asen
6 septembre 2019

Au Cameroun, le procès du principal opposant à Paul Biya ainsi que 88 autres prévenus a été renvoyé au 8 octobre.

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Maurice Kamto
Image : Getty Images/AFP/R. Kaze

Il est 11h09 lorsque le fourgon transportant 89 prévenus du parti le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) fait son entrée au tribunal militaire de Yaoundé.

Les militants et sympathisants du MRC sont refoulés ainsi que certains journalistes alors que le procès est ouvert au public, s'indigne un confrère de l'hebdomadaire Jeune Afrique :

"Les journalistes sont tenus à l'écart. Il n'y a que la presse publique et deux médias privés qui peuvent entrer. On nous a fait comprendre qu'il faut des accréditations ce qui est difficile à comprendre puisque c'est un procès qui est censé être public."

À l'intérieur, le procès débute enfin, il est 12h05. A peine une demi-heure plus tard, le procès est suspendu.

Maître Ndong, un des avocats des prévenus en donne les raisons :

"Le commissaire du gouvernement a sollicité que le juge lise l'article 304 afin que tout le monde se comporte selon la loi. Et lorsqu'on a appelé Penda Ekoka, il est tombé. Maintenant il est en train d'être réanimé."

Salle d'audience trop petite

Penda Ekoka, ancien conseiller du président Paul Biya, interpellé le 26 janvier, a fait un malaise et il ne regagnera pas la salle trop étroite et bondée de monde.

Maître Fante explique que c'est la raison qui a motivé le renvoi du procès au 8 octobre :

"Le collectif a présenté à la présidente du tribunal une doléance relative à la tenue d'une audience dans cette salle qui n'est pas adaptée à ce procès. Après son malaise, Penda Ekoka n'a plus rejoint la salle et le procès ne pouvait plus continuer, tous les accusés n'étant plus dans la salle."

C'est un procès très attendu suscite des critiques au sein de la communauté internationale.

Ngo Mbe Maximilienne est membre de l'ONG Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique :

"Nous ne sommes pas proche d'un procès équitable. Nous souhaitons que pour le procès du 8 octobre, la salle soit plus grande et accessible au public."

Les Camerounais, un peu déçus de cet autre renvoi, espèrent que le procès sera conduit à son terme le 8 octobre prochain.