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Ralliement allemand à Guaido et "l'adieu à la paix" d'Israël

5 février 2019

Les journaux commentent les risques de guerre civile au Venezuela. Et les ruines du processus de paix au Proche-Orient.

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Venezuela, Caracas: Demonstrationen
Image : picture-alliance/D. Hook

Les fronts se durcissent, après la reconnaissance de Juan Guaido comme "président par intérim légitime" du Venezuela par plusieurs puissances occidentales, dont l'Allemagne.

Allié de la Russie, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, accusait ce matin l'Union européenne de chercher à renverser le président élu, Nicolas Maduro, au mépris de la "démocratie". Les journaux allemands reviennent aujourd'hui sur les crispations autour des deux hommes forts de Caracas. 

Venezuela Präsident Nicolas Maduro
Nicolas Maduro n'a pas cédéImage : Reuters/Miraflores Palace

L'échec de l'ultimatum européen

"Pour Guaido" : un titre de la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui résume la position du gouvernement allemand. La FAZ ne s'étonne pas que Nicolas Maduro n'ait pas répondu à l'ultimatum que lui avaient fixé les Européens pour organiser des élections : l'UE a une place trop marginale au Venezuela pour faire courber l'échine au président.

La FAZ énumère les arguments "politiques et moraux" qui plaident en faveur du ralliement allemand au camp Guaido : les démocraties occidentales se doivent de prendre le parti de ceux qui incarnent le droit et la liberté, et le régime Maduro a paupérisé ce pays autrefois prospère d'une façon inhabituelle, y compris pour l'Amérique latine qui en a pourtant vu d'autres.

Venezuela Protest gegen Nicolas Maduro
Manifestations anti-Maduro, le 2 février, à CaracasImage : Getty Images/E. Gamez

Des alliances mais pas de dialogue

Dans die tageszeitung, on peut lire un résumé des soutiens dont jouit chacun des deux camps en présence: Maduro a encore l'armée avec lui, la Russie, la Chine et quelques alliés sud-américains, tandis que Guaido est soutenu par l'opposition, peut-être une majorité de Vénézuéliens, un nombre croissant de gouvernements étrangers, mais n'a aucun pouvoir réel dans le pays.

Mais les deux hommes ne sont pas disposés à discuter entre eux et la taz craint une "guerre civile qui pourrait servir de prétexte à une intervention militaire étrangère".

Le journal appelle l'Union européenne à augmenter la pression sur son allié Guaido pour trouver une solution qui convienne aux deux camps afin d'éviter la confrontation, car, écrit le quotidien, « quand on fait le choix de l'ingérence, il faut le faire en gardant la tête froide."

Symbolbild: TIPH Hebron
Les observateurs du TIPH (Temporary International Presence in the West Bank city of Hebron) vont devoir quitter les lieuxImage : Getty Images/D. Silverman

Interdiction des observateurs internationaux à Hébron

La Süddeutsche Zeitung commente "L'adieu à la paix" d'Israël : "Le Premier ministre de la droite nationaliste, Benjamin Netanyahu, fait un pas de plus en interdisant les observateurs internationaux [du TPIH] à Hébron"

Sa politique d'extension des colonies en territoires palestiniens rend de plus en plus improbable la solution à deux Etats, écrit le journal.

La Süddeutsche Zeitung poursuit en estimant qu'Israël met un terme au processus de paix initié au début des années 1990 qui avait suscité tant d'espoir et est désormais en ruines, aussi du fait des échecs palestiniens. Benjamin Netanyahu montre qu'il ne se préoccupe pas des accords internationaux et ne fait que ce qui peut lui servir en amont des élections du 9 avril.