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Le retrait américain de Syrie désormais sous condition

Rémy Mallet
8 janvier 2019

Les éditorialistes allemands continuent de s'intéresser au retrait des troupes américaines de Syrie, alors que le conseiller américain pour la sécurité nationale a insisté sur la garantie de sécurité pour les Kurdes.

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IRak John Bolton, Sicherheitsberater von US-Präsident Trump
Lors d'un déplacement en Israël dimanche, le conseiller américain à la sécurité nationale,John Bolton, avait déclaré que le retrait des Etats-Unis de Syrie, annoncé le mois dernier par le président Trump, serait notamment conditionné à des garanties concernant la sécurité de leurs alliés kurdes. Image : picture-alliance/AP Photo/A. Harnik

La Tageszeitung rappelle pour commencer que les Unités de protection du peuple kurde, partenaires  dont Washington veut s'assurer la sécurité avant tout retrait, sont considérées comme des terroristes par Ankara qui menace de lancer une nouvelle offensive pour les déloger du nord de la Syrie.  Le journal de Berlin rajoute que le gouvernement turc croyait avoir les mains libres pour s'en débarrasser à l'annonce du retrait américain de Syrie, Erdogan considérant les combattants kurdes plus dangereux que l'Etat islamique. 

Türkei Präsident Erdogan spricht vor dem Parlament in Ankara
Erdogan dénonce des propos "inacceptables" de Bolton sur les milices kurdesImage : Reuters/U. Bektas

La Tageszeitung, pour conclure, décrit le président turc comme un joueur de poker qui "envoie des troupes à la frontière syrienne voulant donner l’impression qu’une nouvelle invasion de ce pays peut avoir lieu à tout moment". 
"Une présence permanente de soldats américains dans la région rendrait impossible toute offensive majeure contre les Kurdes", lance de son côté la Neue Osnabrückner Zeitung

Les revirements de Trump 

La Süddeutsche Zeitung poursuit pour sa part en s'attaquant au président américain dont la "versatilité sur le dossier syrien ne continue qu'à créer des dégâts autant à l'intérieur qu'à l'extérieur". 

La mission de John Bolton et du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, en tournée au Moyen-Orient, vise donc à expliquer la décision du président américain mais aussi à apaiser la crise de confiance avec leurs alliés. 

Quant aux troupes kurdes en Syrie, elles feraient mieux de trouver des arrangements avec Bachar Al-Assad plutôt qu'avec les deux émissaires américains car, estime le quotidien de Munich, ceux-ci sont assis sur des sièges éjectables. 

Les gilets jaunes divisent la France et l'Italie 

Le soutien de deux poids lourds du gouvernement italien  aux "gilets jaunes" en France a aussi attiré l'attention des éditorialistes allemands. 

En apportant leur soutien à la protestation en France, Luigi Di Maio et Matteo Salvini ont porté leur différend avec le président français Emmanuel Macron à un niveau supérieur, note la Faz. 

Le journal de Frankfort rappelle par ailleurs les propos pas tendres du président français qui avait qualifié le gouvernement italien de "cynique"  sur le dossier de l'accueil des migrants. 
Enfin, pour die Zeit, le  soutien de ces deux personnalités aux gilets jaunes  est une prise de position ouverte contre Emmanuel Macron.