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Le Sahara occidental, une question toujours épineuse

Audrey Parmentier21 février 2013

Trente sept ans après le départ des Espagnols, la situation au Sahara occidental reste très tendue. Des milliers de Sahraouis vivent dans des camps et le territoire n'a toujours pas de statut juridique définitif.

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Image : Andoni Lubaki

Revendiqué à la fois par le Maroc qui en administre environ 80 % et par le Front Polisario qui contrôle les 20 % restants, le Sahara occidental n'a toujours pas de statut juridique.

Depuis 2007, quatre rondes de négociations ont eu lieu sous l'égide des Nations unies, avec comme objectif à terme d'organiser un référendum sur l'autodétermination. Mais toutes ont échoué. Wolfgang Weisbrod-Weber dirige la MINURSO, la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental :

« Les préparatifs du referendum sont actuellement suspendus. Il y a en revanche un processus politique que dirige l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross. Il tente de mettre au point une solution qui aboutirait à l'exercice du droit à l'autodétermination.»

Christopher Ross revient d'une tournée dans les pays du groupe des amis du Sahara occidental, constitué de l'Espagne, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Russie et des Etats-Unis. Il souhaite désormais s'entretenir avec les deux parties au conflit.

Christopher Ross, UN-Sonderbeauftragter für die Westsahara
L'émissaire de l'Onu, Christopher Ross a déjà tenté à plusieurs reprises de relancer les négociations.Image : AP

De son côté, la MINURSO a trois missions qui ont été fixées par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon :

« Il s'agit d'abord de surveiller le respect du cessez-le-feu, c'est la partie de notre travail dans laquelle nous investissons le plus d'énergie, de ressources et le plus de personnel. Ensuite, nous soutenons la mise en place d'un programme d'aide aux familles Sahraouies déplacées et séparées, ce qui passe aussi par la recherche et la destruction des mines. Et enfin nous sommes chargés de maintenir le contact avec les parties en conflit, et d'écrire des rapports indépendants sur la situation pour le Conseil de sécurité de l'ONU et pour Christopher Ross. »

Le mandat de la Minurso devrait prendre fin en avril prochain mais Wolfgang Weisbrod-Weber est confiant : « Ce n'est jamais bon de parler de l'avenir, mais jusqu'à présent le mandat a toujours été prolongé. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas de nouveau le cas. »