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Le Tchad divisé sur le projet de nouvelle loi électorale

Blaise Dariustone
4 juillet 2019

Le projet de nouvelle loi électorale adopté lundi par l’Assemblée nationale est censée encadrer des élections législatives et locales dans les tout prochains mois. Mais il fait débat dans l'opposition.

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Tschad Wahlen Wählerin in N'Djamena
Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

Ce sont au total 127 députés de la majorité présidentielle qui ont voté pour, contre 29 députés de l'opposition qui ont exprimé leur désaccord. Le nouveau code électoral comporte quelques innovations positives mais aussi des dispositions jugées liberticides par bon nombre des acteurs politiques.

Les innovations jugées positives sont, entre autres, l'augmentation des délais relatifs à la convocation du corps électoral et à l'affichage des listes électorales de 30 jours à 4 mois. La publication des résultats dans chaque circonscription électorale, au plus tard 48 heures après la clôture du scrutin. La possibilité accordée aux délégués des partis politiques ou candidats d'assister, eux-mêmes, en qualité d'observateurs, au greffe de la Cour suprême à la réception et à l'ouverture des procès-verbaux. Mais aussi, la possibilité du cumul de mandat ainsi que le système majoritaire à deux tours uniquement.

Du côté des critiques : la revue en hausse de la caution pour être candidat à la présidentielle qui passe de 10 millions à 25 millions soit environs 38.000 Euros et le maintien de l'âge pour être candidat à la présidentielle à 45 ans.

Pour l'opposition, ces deux dispositions sont contraires à l'esprit de la démocratie.  Alladoum Djarman Baltazar, le président du parti Action socialiste tchadienne pour le renouveau (ASTRE) un parti d'opposition, déclare que cette loi qui a été votée n'est pas celle qui a été proposée par  les acteurs politiques réunis au sein du cadre national de dialogue politique. Pour lui, le texte a été modifié et envoyer discrètement à l'Assemblement nationale.

Face à ces critiques, la Commission politique générale, affaires administratives et judiciaires, de l'Assemblée nationale a recommandé au gouvernement la prise en compte de ses observations avant l'application du code électoral afin de permettre l'organisation des élections transparentes, libres, crédibles et apaisées.