Le terrorisme, nouveau défi indien

Le drame de Bombay est terminé mais «les problèmes de l'Inde ne font que commencer», titre die Tageszeitung. Cela fait des années déjà que le pays est la cible d'attaques terroristes mais la classe politique indienne continue de se dorer la pilule sous le soleil d'une impressionnante croissance économique tout en caressant l'espoir d'accéder au rang de puissance mondiale. En revanche, poursuit le journal, elle semble oublier qu'une influence grandissante implique des responsabilités grandissantes. Il faut absolument que l'Inde se réforme politiquement et s'attaque beaucoup plus énergiquement au terrorisme dans son pays. Si l'État n'agit pas maintenant, de manière réfléchie, c'est non seulement l'identité multi religieuse mais aussi multiethnique du pays qui en souffrirait ce qui rendrait l'Inde encore plus vulnérable au terrorisme.

Pour la Franfkurter Allgemeine Zeitung, l'Inde est allée bien trop vite en accusant le Pakistan d'avoir fomenté les attaques de Bombay. Certes, les terroristes ont pu effectivement s'infiltrer en Inde, depuis le Pakistan. Cependant, poursuit le journal, on sait d'une part que le gouvernement d'Islamabad échoue à contrôler certaines parties du pays et d'autre part que l'armée et surtout les services secrets pakistanais travaillent partiellement à leur compte. Et puis, conclut le quotidien, on ne voit pas bien quel serait l'intérêt pour le président Asif Ali Zardari de malmener ses relations avec l'Inde, surtout au moment où les efforts pour diminuer les tensions au Cachemire sont en train de porter leurs fruits.

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse elle à la situation en Thaïlande et à l'image déformée que s'en font les Européens. Pour nombre d'entre eux, la Thaïlande est un pays qui inspire la confiance, la beauté naturelle, les fleurs et les sourires. Les touristes bloqués à l'aéroport international de Bangkok ont sans doute du mal à associer les tensions politiques actuelles - les manifestants en tee-shirts jaunes qui prétendent vouloir mourir pour leur combat politique et qui les empêchent de rentrer chez eux - avec l'image qu'ils se font de la Thaïlande, pays en réalité bien plus complexe et bien plus divisé qu'on ne le croit.

Die Welt enfin se penche sur l'isolement d'Angela Merkel alors que l'Union chrétienne démocrate se réunit en congrès à partir d'aujourd'hui, dans le sud de l'Allemagne. Selon le quotidien, le plan de relance du gouvernement pourrait bien correspondre à la traversée du désert de la chancelière allemande et c'est en tous les cas une épreuve en premier lieu pour la cohésion du parti qu'elle préside. La CDU, note le journal, n'a jamais été autant au centre de l'échiquier politique qu'en ce moment et Angela Merkel, si elle est parfaite pour défendre l'économie sociale de marché, n'est en revanche pas la bonne personne pour régler les conflits interne de son parti.