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L'Egypte a commencé à voter dans le calme

28 novembre 2011

Sur 50 millions d'électeurs égyptiens inscrits, 17 millions sont appelés à se prononcer jusqu'à mardi dans cette première phase de vote, cantonnée à quelques circonscriptions, dont celles du Caire et d'Alexandrie.

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File d'attente devant un bureau de vote au CaireImage : dapd

Il s'agit d'une première étape vers la transition démocratique du pays. Depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février dernier, ce sont les militaires qui sont au pouvoir.

En dépit des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants qui ont fait 42 morts ces derniers jours, au Caire, les opérations de vote ont débuté dans le calme.

Wahlen in Ägypten
Scrutin sous haute sécuritéImage : dapd

Dès l'ouverture, lundi matin, c'était l’affluence, avec de longues files d'attente devant les bureaux de vote, protégés par l’armée dans la capitale. Le bureau de l'ONG Human Rights Watch au Caire n'avait encore eu écho, à la mi-journée, d'aucun accrochage de taille, même si des irrégularités ont déjà été signalées.

Des observateurs égyptiens et étrangers

Le Conseil national des droits de l'Homme a permis à 25.000 observateurs issus du milieu associatif égyptien de surveiller le processus électoral à travers le pays. Six ONG étrangères ont également été autorisées à déployer des observateurs.

Eviter de nouvelles violences

Quelques centaines d'irréductibles se sont rassemblés sur la place Tahrir au Caire, symbole de la contestation, comme l'explique Heba Morayef, de Human Rights Watch au Caire :

Ägypten Demonstration Tahir Platz November 2011
"Nous ne quitterons pas la place des martyrs"Image : dapd

« Les rassemblements place Tahrir continuent. La plupart des gens qui sont là refusent les élections, ils ne veulent pas aller voter. Mais il y a quand même beaucoup de manifestants qui ont quitté la place pour aller dans les bureaux de vote. Et aucun parti n'a décidé de boycotter le scrutin. Donc la manifestation continue, mais en parallèle du processus électoral. » 

Une cinquantaine de partis présentent des candidats. Parmi eux, les formations islamistes pourraient récolter jusqu'à 40% des suffrages. Le taux de participation permettra de mesurer la confiance que les Egyptiens placent dans la transition prévue par le Conseil suprême des forces armées. Les législatives se termineront, en mars, par l'élection de la chambre haute. Pour le moment, les prérogatives du futur parlement restent floues ; on ne sait pas encore, par exemple, si les députés pourront ou non destituer un gouvernement nommé par le Conseil militaire.

Auteur : Sandrine Blanchard
Edition : Marie-Ange Pioerron