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Les "assassinats ciblés" et le droit international

20 janvier 2020

Les quotidiens reviennent ce lundi (20.01.19) entre autres : sur "l'assassinat ciblé" qui a visé le puissant général iranien Qassem Soleimani, tué par l'armée américaine. 

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Iran Begräbnis von General Soleimani in Kerman
Image : picture-alliance/AP Photo/Tasnim News Agency/E. Kouchari

"L'assassinat du plus puissant général iranien est douteux au regard du droit international - même dans la guerre contre le terrorisme.

Les arguments avancés par Washington sont minces et contradictoires", écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung.  

Selon la FAZ,  les "assassinats ciblés ne doivent jamais être une punition, une vengeance ou une suppression de l'ennemi". 

Pourtant c'est ce que font les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme. 

Le journal écrit qu'il serait compréhensible de tuer un commandant des talibans dans des zones de conflits en Afghanistan par un drone.

Mais si ce chef de milice se trouvait en Allemagne, une mission de drone mortel serait interdite. C'est ce qu'espère du moins  la FAZ. "Sinon, chacun de nous deviendrait une potentielle cible militaire."

Selon le quotidien allemand, il ne suffit donc pas d'affirmer qu'une "personne cible" est coupable de la mort de milliers de personnes, il doit qu'une procédure judiciaire établisse sa culpabilté. Il faudra peut-être rappeler ceci  à Donald Trump.

Le président américain qui joue, cette semaine, l'un des ses ultimes spectacles, selon la Süddeutsche Zeitung qui souligne que le président des États-Unis ne connaît pas grand-chose à la politique, même s'il sait comment mettre en scène un événement. 

Un président isolé ?

USA | Trump | Impeachment
Image : picture-alliance/dpa/AP Photo/E. Vucci

Pour Die Welt, Donald Trump est un président solitaire et qui manque de confiance en soi. C'est maintenant aux  avocats de la défense de Trump de démanteler entièrement l'acte d'accusation des démocrates à la Chambre des représentants. 

Le journal rapelle cependant la particularité des procès aux États-Unis : en règle générale, ce n'est pas le juge qui décide de la culpabilité ou de l'innocence de l'accusé, mais un jury - un groupe de douze citoyens ordinaires qui, après avoir pesé toutes les preuves présentées par l'accusation et la défense, rendent un verdict unanime.

Dans le cas de Trump, ce sont des sénateurs qui devront établir la culpabilité du président... mais cela reste du théatre, estime la Süddeustche Zeitung.