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Les chrétiens-démocrates se mettent au vert

Anne-Julie Martin17 avril 2008

En Une des principaux quotidiens : la coalition entre les Verts et la CDU à Hamburg et la crise au Zimbabwe.

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Symbolbild
Logo symbolisant l'alliance entre les Verts et les chrétiens-démocartes

La Tageszeitung commente la formation d'une coalition entre les Verts et l'Union chrétienne-démocrate à Hambourg, une première au niveau régional. Ceci apparait certes comme un signe fort, une rupture historique. Mais ce n'est pas si surprenant, de l'avis du journal berlinois. En fin de compte, les coalitions Verts-CDU gouvernent déjà dans de nombreuses villes, à l'échelle municipale, de Kiel jusqu'à Essen, de Mülheim jusqu'à Francfort. Des alliances favorisées avant tout par deux facteurs : la désagrégation de la social-démocratie au niveau communal et l'ouverture des chrétiens-démocrates sur les questions de l'écologie, des transports et de l'éducation.


Die Welt, pour sa part, estime qu'il y a d'ores et déjà un bénéficiaire de cette nouvelle coalition, à savoir le parti social-démocrate. Le SPD ne s'est pas rendu la tâche facile avec sa vieille formule magique : le progrès. La série noire sur les biocarburants de Sigmar Gabriel n'en est que le dernier exemple. Mais maintenant, là où les Verts leur ont échappé, certains perçoivent à nouveau une chance de jouer la carte du progrès, de l'avenir optimiste et du nucléaire.

Au Zimbabwe, l'opposition est dans une situation désespérée, selon la Süddeutsche Zeitung. Elle a certes gagné les élections législatives, et son leader Morgan Tsvangirai est également arrivé en tête des présidentielles. Et pourtant, le dictateur Robert Mugabe se maintient au pouvoir. Il manipule les suffrages, fait traîner un possible second tour et intimide la population. La tentative de l'opposition de faire plier le président avec une grève générale a complètement échoué. Dans un pays ruiné, explique le quotidien, les gens ne pouvaient pas se permettre de faire la grève. La misère est trop grande pour renoncer à son salaire, même une seule journée. Le vieil autocrate a une tactique plus habile que l'opposition. Et sans scrupule. Il a chassé la plupart des journalistes étrangers de son pays. Les comptes-rendus sur le Zimbabwe se raréfient et dans l'opinion publique internationale l'intérêt s'amenuise. Et c'est exactement là-dessus que table Rober Mugabe.

Zimbabwe's President Robert Mugabe, right, reaches out to President Thabo Mbeki of South Africa at State House in Harare, Saturday, April, 12, 2008. President Mbeki is en route to Zambia for a conference aimed at pushing the Zimbabwean government to release the results of the Presidential election. (AP Photo)***Zu Stäcker, Keine Krise in Simbabwe? - Schwache Signale vom SADC-Krisengipfel***
Le président du Zimbabwe, Robert MugabeImage : AP


President Robert Mugabe, centre right, welcomes South African President Thabo Mbeki, centre left, of South Africa at Harare International Airport, Saturday, April, 12, 2008. Mbeki is in Zimbabwe enroute to Zambia for a conference aimed at pushing the Zimbabwean government to release the results of the Presidential election. African leaders hoped to find a resolution to Zimbabwe's deepening political crisis Saturday at an emergency summit in Zambia, but state media reported that President Mugabe would not attend the "unnecessary" meeting. (AP PHOTO)
Rencontre entre Robert Mugabe et Thabo Mbeki à l'aéroport d'Harare, le 12 avrilImage : AP

Le président sud-africain Thabo Mbeki parle de renaissance, mais en réalité il veut dire restauration, affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung. On ne peut en tout cas pas expliquer autrement sa réaction face à la situation zimbabwéenne, lorsqu'il se refuse absolument à reconnaitre la crise. Ce que Thabo Mbeki a en commun avec Robert Mugabe, c'est la crainte des anciens combattants pour la liberté, d'être envoyé dans le désert par une nouvelle classe moyenne. Et la FAZ de conclure, le président sud-africain a encore une année au pouvoir, il est temps qu'il s'en aille. Il nuit à toute sa région.