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Les enfants syriens paient le prix fort des combats à Idleb

14 février 2020

Parmi les sujets abordés à la conférence sur la sécurité de Munich, la crise syrienne figure en bonne place. Dans la région d'Idleb où les combats se poursuivent, des centaines de milliers de civils fuient les violences.

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Syrien Idlib | Kind beobachtet wie Familienmitglieder habgüter von einem LKW Laden
Image : Getty Images/AFP/A. Watad

Depuis décembre, l'offensive du régime syrien et de son allié russe dans la région d'Idleb, contrôlée en partie par les djihadistes et les rebelles, a provoqué la fuite de 800.000 personnes a annoncé l'Onu jeudi (13 février).

Sur ces 800.000 personnes, 60% sont des enfants.

Syrien | Umgesiedelte syrische Kinder
Des enfants syriens en route pour un nouveau camp de déplacés dans la région d'IdlebImage : Getty Images/AFP/A. Watad

Des civils qui fuient les bombardements de l'armée syrienne sur la région alors que celle-ci est touchée par une vague de froid avec des chutes de neige et des températures glaciales. 

Joelle Bassoul de l'organisation "Save the children" craint une nouvelle catastrophe humanitaire :

"Des enfants sont tués et blessés chaque jour - une victime sur trois est un enfant aujourd'hui. Donc, à nouveau, nous voyons que ce sont les enfants qui paient le prix fort d'un conflit auquel ils n'ont jamais voulu participer."

Une situation qui pourrait encore s'aggraver 

Ces prochains jours, la situation des civils à Idleb pourrait encore s'aggraver. Jeudi, la Turquie a menacé de frapper ceux qui ne respectent pas le cessez-le-feu censé mettre fin aux combats dans la région.

Une menace qui s'adresse aux djihadistes mais aussi aux autorités syriennes, soutenues par la Russie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également accusé Moscou de prendre part au massacre des civils aux côté des forces du régime. Réponse du Kremlin : la Turquie, elle, ne fait rien pour neutraliser les terroristes à Idleb.

Eviter une deuxième Syrie en Libye

Deutschland Libyen-Konferenz in Berlin
Heiko Maas, le chef de la diplomatie allemande Image : Reuters/A. Schmidt

Ces rivalités seront débattues à la conférence de Munich. Heiko Mass, le ministre allemand des Affaires étrangères, a ainsi affirmé que l'Europe et les Etats-Unis doivent retrouver une influence dans le conflit syrien. Il était interrogé par nos confrères du Deutschlandfunk, la radio nationale allemande.

"Effectivement, ces dernières années, la Syrie a connu une série de développements sans que la communauté occidentale soit impliquée dans son ensemble et entre-temps, c'est la Russie et la Turquie qui décident, avec les acteurs sur place, du cours de la guerre. Mais au vu des développements à Idleb, je pense qu'il est nécessaire d'exercer une influence sur ces acteurs".

Heiko Maas cherche par ailleurs à engager davantage l'Union européenne dans la résolution de la crise libyenne - pour que la Libye ne devienne pas, dit-il, une seconde Syrie.