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Les Européens la jouent provincialistes

Anne-Julie Martin / Anne Le Touzé19 novembre 2009

Au menu de la presse : le conseil des ministres extraordinaire organisé par Angela Merkel près de Berlin, les querelles autour de la désignation d’un président européen, Téhéran qui a rejeté un accord sur le nucléaire.

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Deutschland Klausurtagung der Bundesregierung in Meseberg
Angela Merkel et Guido Westerwelle à MesebergImage : AP

Malgré sa nouvelle "coalition chrétienne-libérale centriste", écrit la Frankfurter Rundschau, la chancelière Angela Merkel conserve son style : la mise en scène est toujours plus importante que le contenu. Pendant deux jours, Angela Merkel a réuni son cabinet dans la petite ville de Meserberg, au nord de Berlin. Au début, une photo de groupe dans un décor féodal. A la fin, peu de choses si ce n'est que les discussions ont été "intensives", "denses" et manifestement positives pour le climat interne.

Die Welt commente la "stratégie du gouvernement pour la démographie" décidée lors de ce conseil des ministres. Dans 50 ans, le nombre de retraités atteindra un tiers de la population allemande. Nombre d'entre eux n'auront pas de famille pour les prendre en charge en cas de besoin. Pour éviter que cette évolution n'aboutisse à une crise aiguë du système d'assurance-dépendance, il faut au plus vite transformer le modèle en un système de capitalisation. Et die Welt d'estimer que l'on jugera la coalition d'Angela Merkel à son action en la matière.

Herman Van Rompuy
Le Premier ministre berlge Herman Van Rompuy est favori pour la présidence européenneImage : AP

Autre réunion extraordinaire, celle qui doit se tenir ce soir à Bruxelles pour désigner les futurs présidents et chefs de la diplomatie de l'Union européenne. Pour la Süddeutsche Zeitung, la foire d'empoigne provoquée par le vote décrédibilise totalement l'Union aux yeux de la communauté internationale. Seuls les rêveurs politiques voient dans ces chamailleries une preuve de maturité démocratique. Car, en réalité, il s'agit ici de provincialisme. Les Etats membres refusent simplement de regarder au-delà de l'horizon de leurs intérêts nationaux et de partis.

Iran Außenminister Manouchehr Mottaki
Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr MottakiImage : picture alliance / dpa

La Frankfurter Rundschau, enfin, revient sur le rejet par l'Iran du compromis sur le nucléaire. Un compromis qui prévoyait que le pays fasse enrichir son uranium à l'étranger. C'est évident, observe le quotidien, la main tendue par Obama à Téhéran n'a pas été saisie. Les espoirs suscités par les négociations de Genève début octobre se sont volatilisés. L'Iran n'a que faire de désamorcer le conflit.