Les fonctionnaires tchadiens sont fâchés
26 septembre 2016Jusqu’à présent, aucune rentrée n’est possible dans les écoles, collèges, lycées et universités publics. À l'origine du mouvement de protestation des enseignants, le non paiement de deux mois d'arriérés de salaire, mais aussi le non versement de primes. Les enseignants n’entendent pas reprendre les cours de sitôt. Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) a ainsi appelé ses militants à observer une grève sèche. Pour l’universitaire Camane Oumar Bedaou, la crise que traverse le Tchad actuellement est le résultat de la mauvaise gouvernance du régime Deby. Il dénonce une gestion calamiteuse de ceux qui "ont en main le patrimoine social du pays". La fin du calvaire des fonctionnaires tchadiens ne semble pas pour demain. Selon des sources concordantes, le Tchad aurait épuisé même les réserves de son compte d’opérations logé à la Banque de France, de même que ses réserves dans les banques primaires du pays qui peinent déjà à satisfaire leurs clients. Depuis ce lundi matin (26.09.2016), une forte présence militaire est constatée dans les différents ronds-points de N'Djamena. Les étudiants devaient rencontrer le chef du gouvernement aujourd'hui au sujet de la suppression de leur bourse. Les étudiants entendent marcher si cette rencontre n'aboutit à rien.