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Les gros titres de la presse allemande

Anne-Julie Martin8 avril 2008

Les grands thèmes qui font la Une : le parcours difficile de la flamme olympique et les débats autour d'une interdiction du parti neo-nazi allemand.

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A protestor is detained by a police officer during the Olympic Torch relay in Paris, Monday April 7, 2008. Security officials have extinguished the Olympic Torch at least once amid heavy protests during the torch relay in Paris. (AP Photo/Francois Mori)
Manifestant pro-tibétain lors du parcours de la flamme à ParisImage : AP

Les Jeux de cette année ont donné naissance à une nouvelle discipline olympique : l'extinction de flambeau. Ainsi ironise die Welt au sujet des manifestations pro-tibétaines qui ont eu lieu à Londres puis à Paris hier. La flamme olympique est censée symboliser la paix et l'union entre les peuples, rappelle le journal. Dans l'Antiquité, lorsqu'on l'allumait, cela marquait la période où l'on déposait les armes et où les actions guerrières étaient interdites. Que ce soit les nazis qui en 1936 réintroduisent le parcours de la flamme, montre comment un acte symbolique est sujet à la propagande. On ne peut pas comparer la dictature chinoise actuelle avec le régime d'Hitler. Cependant, on ne peut qu'approuver, de l'avis du quotidien, les manifestations qui empêchent les communistes de Pékin de mettre en scène ce parcours de la flamme à leur profit.


« Jouer avec le feu », titre la Tageszeitung. La Chine a sous-estimé les effets secondaires que pouvaient provoquer les jeux Olympiques, estime le journal berlinois. Même le CIO, le Comité international olympique, se range prudemment du côté des critiques. Son chef a appelé la Chine à trouver une solution rapide et pacifique au Tibet. Jusqu'alors il avait choisi le crédo des jeux apolitiques. La pression sur la Chine grandit. Mais jusqu'ici, elle se montre incapable de réagir à ce défi.

Eine Flagge der NPD haengt am Donnerstag, 7. Feb. 2008, im Stadtteil Koepenick in Berlin an der Fassade der Bundeszentrale der Partei. Die Polizei hat am Donnerstag die NPD-Zentrale in Berlin durchsucht. Hintergrund ist ein Ermittlungsverfahren gegen den Bundesschatzmeister der rechtsextremistischen Partei, Erwin Kemna. (AP Photo/Michael Sohn) --- A party flag is seen on the facade of the headquarters of the German right wing party NPD in Berlin, Germany, Thursday, Feb. 7, 2008. (AP Photo/Michael Sohn)
Drapeau du NPD, le parti neo-nazi allemandImage : AP

La TAZ commente également le débat au sein de la coalition sur l'interdiction du NPD, le parti neo-nazi allemand. D'un côté, il y aurait les bons, qui prennent sur eux le combat contre l'extrême droite et de l'autre ceux qui émettent des réserves et qui s'opposent à cette noble intention. Mais ce schéma simplifié n'est pas adapté à la réalité selon le quotidien.


Pour la Süddeutsche Zeitung, une interdiction du NPD ne balaierait pas les structures d'extrême droite qui se sont établies depuis longtemps. Le souhait des chrétiens-démocrates est bien compréhensible, d'après le journal munichois, mais cela ne servirait pas à grand-chose. Les extrémistes de droite ont depuis longtemps pénétré les couches profondes de la société. Ils se rencontrent dans des cercles, des associations, des initiatives citoyennes. Ils ne portent plus de bottes mais des costumes. Ils sont simplement entrepreneurs, professeurs ou avocats. Sans l'étiquette NPD, ils seraient moins reconnaissables. Et les maires, les proviseurs, les voisins qui aujourd'hui déjà sont moins vigilants, abandonneraient probablement leurs dernières actions contre l'extrême droite.


Une fois déjà, le gouvernement et le Parlement ont renforcé le NPD sans le vouloir, lorsqu'ils ont lamentablement échoué à interdire le parti, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais apparemment certains n'en ont pas tiré la leçon.