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Les Italiens votent contre l'Europe de l'austérité

Katia Bitsch26 février 2013

Le parti populiste et eurosceptique de l'ancien humoriste Beppe Grillo a remporté un quart des suffrages lors des élections législatives ce week-end. Un désaveu pour le chef du gouvernement sortant Mario Monti.

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Dépouillement dans un bureau de Rome
Dépouillement dans un bureau de RomeImage : AFP/Getty Images

Mario Monti, le centriste, dont la coalition est arrivée à la 4ème place du scrutin, est sans aucun doute le grand perdant affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Respecté en Europe pour ses réformes courageuses, il a été largement désavoué dans son pays. Beaucoup d'électeurs italiens voient en lui l'exécuteur de la volonté des marchés financiers et du diktat de Bruxelles.

« On pensait que c'en était fini de Silvio Berlusconi », s'étonne die Welt ! La politique de parlotte sans réformes de l'ancien chef du gouvernement a conduit le pays au bord de la ruine mais, malgré tout, certains électeurs italiens préfèrent être bercés d'illusions plutôt que d'être soumis à la cure d'austérité de Mario Monti.

Rage et désespoirDie tageszeitung analyse le vote des Italiens en trois mots : Rage, désespoir et absence de perspectives. Ce qui explique pourquoi plus d'un quart des électeurs ont porté leur choix sur Beppe Grillo, le leader du "Mouvement 5 étoiles". Le parti populiste et anti-européen a su rallier les Italiens en colère, exaspérés par cette Europe de l'austérité ! L'Europe de la chancelière allemande Angela Merkel.

L'ex-humoriste Beppe Grillo, leader du "Mouvement 5 étoiles", remporte un quart des suffrages
L'ex-humoriste Beppe Grillo, leader du "Mouvement 5 étoiles", remporte un quart des suffragesImage : Giuseppe Cacace/AFP/Getty Images

Pour die tageszeitung, l'Europe doit tirer les leçons de ce vote protestataire. Les Italiens noyés sous les dettes, et entrainés vers le fond par le poids de la fiscalité, se fichent bien des mécanismes de stabilité européens. Plus de la moitié des Italiens ont exprimé leur ras le bol de la politique de rigueur. Si l'Europe continue, elle se dirige droit dans le mur, Berlin doit aussi le comprendre en conclut le journal.