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Les Länder allemands font parler d'eux

Anne-Julie Martin23 octobre 2008

De nombreux commentaires sur le retrait du ministre des Finances bavarois dans les journaux allemands de ce jeudi. Ils reviennent également sur le sommet sur l'éducation qui a eu lieu hier en Allemagne.

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Sommet sur l'éducation à Dresde en présence de la chancelière Angela MerkelImage : AP


Erwin Huber a annoncé hier qu'il allait démissionner, suite aux pertes enregistrées par la banque publique régionale BayernLB. Pour la première fois, on a eu recours au paquet de sauvetage allemand. En fait, c'est une bonne nouvelle, affirme la Tageszeitung, car c'est fait pour ça. Mais la façon dont cela s'est passé et le volume de l'aide soulèvent beaucoup de questions. On se rend compte que l'on a longtemps dissimulé l'ampleur réelle des pertes spéculatives de Bayern LB. Erwin Huber, qui a si vivement plaidé pour que le plan inclue également les banques régionales, pensait donc à son propre intérêt. Tout cela, conclut le journal, doit amener à exiger plus de transparence dans le contrôle du secteur bancaire par les politiques.


Mais selon la Süddeutsche Zeitung, ce n'est pas parce qu'il est responsable des affaires de la banque que le ministre doit partir. Il a pris la responsabilité de cette débâcle de plusieurs milliards. Il est devenu le symbole des dysfonctionnements de BayernLB, bien qu'il n'ait pas été impliqué dans les investissements risqués.


Autre sujet du jour : le sommet sur l'éducation qui réunissait hier l'Etat fédéral et les Länder. Pour résumer la situation, la Tageszeitung publie en Une un photomontage. Angela Merkel, seule avec son gros cartable, se demande pourquoi personne ne veut jouer avec elle.


Les chefs de gouvernements régionaux sont indignés face à l'initiative de la chancelière, observe la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Qu'est-ce que l'Etat vient faire dans ce domaine qui relève de notre compétence ? Mais dans le même temps ils réclament plus d'argent de l'Etat. Et Angela Merkel, qui n'en avait pas sur elle hier, s'est tout simplement fait envoyé sur les roses. Mais les régions, estime la FAZ, ne pourront revendiquer leur compétence en politique éducative que s'ils prouvent qu'elle est entre de bonnes mains.


Autre son de cloche dans die Welt. Le quotidien conservateur se montre septique face aux projets du gouvernement. Suppression des frais de scolarité, éducation publique dès la petite enfance, des mentors pour les enfants à problèmes, davantage de soutien linguistique pour ceux issus de l'immigration. En somme plus d'Etat. A quand l'éducation prénatale et des enseignants particuliers pour tous ?