1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Les miliciens ivoiriens menacent

30 septembre 2010

Le 31 octobre, les Ivoiriens vont choisir le futur président du pays. Mais à un mois du scrutin présidentiel, les anciens miliciens proches du pouvoir se font menaçants. Ils réclament les primes de démobilisation.

https://p.dw.com/p/PQr5
Abidjan attend la présidentielle pour retrouver son luste d'antanImage : DW

Ces anciens miliciens menacent en effet d'entraver le processus électoral si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Ils disent avoir offert leur poitrine pour la défense de la république et voudraient donc eux aussi bénéficier de la prime de démobilisation déjà versée aux anciens rebelles des Forces nouvelles. Yoko Yoko Bernard Boizo est le président du GPP, le Groupement des patriotes pour la paix, une milice qui revendique quelques 50.000 ex-combattants :

"Nous réclamons 500 mille francs pour chacun de nos éléments, leur insertion socioprofessionnelle et la libération de certains de nos amis qui sont en prison. Il y a certains qui ont tout de même tout abandonné, leurs foyers, leurs études, pour sauver la république. Aujourd'hui, avec la sortie de crise, il faut penser aussi à ces personnes là."

Il ya quelques jours, une manifestation de ces anciens miliciens avait été violemment dispersée au plateau, le centre des affaires d'Abidjan. Insuffisant pour dissuader ces jeunes miliciens :

"Ce n'est pas de nous que viendra la perturbation du processus électoral mais sachez que nous n'allons pas reculer .Nous irons jusqu'au bout."

Kongo Indien UN Soldaten
Les casques bleus de l'Onu veillent au grainImage : AP

Quant aux Nations unies, elles ne veulent rien négliger dans ce dernier virage vers la sortie de crise en Côte d'Ivoire. L'Onu s'apprête à envoyer sur place 500 hommes supplémentaires. Hamadoun Touré est le porte-parole de l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire :

"Leur mission c'est de contribuer au renforcement militaire et au soutien logistique. C'est un déploiement qui était prévu de longue date."

A un mois du scrutin présidentiel, la Commission électorale indépendante se montre plus que jamais confiante.Tout se passe comme prévu dit Bamba Yacouba, le porte-parole de la CEI. La Commission électorale qui attend l'arrivée ce week end à Abidjan des cartes d'identité nationales et des cartes d'électeurs sésames indispensables pour choisir le 31 octobre le futur président ivoirien.

Auteur : Georges Ibrahim Tounkara
Edition : Aude Gensbittel