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Les minarets se font sonner les cloches

Auteur: Jean-Michel Bos Redaction: Elisabeth Cadot3 décembre 2009

Le vote anti-minarets en Suisse illustre les discriminations que subissent les musulmans en Europe en raison de leur religion qu’une partie de l’opinion publique assimile à du fondamentalisme

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Minaret illuminé de la mosquée Mahmoud de Zurich
Minaret illuminé de la mosquée Mahmoud de ZurichImage : AP

Les Suisses ont donc voté pour l’interdiction des minarets à l’occasion d’un référendum dont l’initiative revient au parti d’extrême-droite UDC. Désormais, il est donc interdit de construire des mosquées avec des minarets en Suisse. C’est un peu comme si on interdisait de construire des églises avec des clochers.

Walter Wobmann, président du comité "Oui pour une interdiction des minarets". La campagne anti-minarets a été orchestrée par l'extrême-droite
Walter Wobmann, du comité "Oui pour une interdiction des minarets". La campagne anti-minarets a été orchestrée par l'extrême-droiteImage : AP

Le résultat, c’est une condamnation assez unanime non seulement en Europe mais aussi dans le monde de l’issue de ce vote. Un recours devrait d’ailleurs être présenté devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Mais en attendant, les quelques 400 000 musulmans de Suisse – à peine 5% de la population – vivent ce vote comme une humiliation.

C’est un reportage à Genève de Marion Moussadek.

« Bouter » les Anglais hors d’Europe

Michel Barnier, futur commissaire chargé de la régulation financière
Michel Barnier, futur commissaire chargé de la régulation financièreImage : AP
Les tabloïds anglais annoncent en ce moment le retour de la Guerre de cent ans entre le France et l’Angleterre. Alors, pas de panique, la France n’a pas trouvé une nouvelle Jeanne d’Arc pour « bouter » les Anglais hors d’Europe. Michel Barnier, le prochain commissaire chargé de la régulation financière, n’a pas entendu des vierges lui indiquant de provoquer la ruine de la City de Londres. Car c’est bien de cela dont il s’agit. Les Britanniques ont peur que le nouveau commissaire qui sera chargé donc de réguler les marchés financiers ne veuille imposer une réglementation plus sévère. Les Britanniques affirment que trop de réglementation tuerait la place financière de Londres car les traders et leurs capitaux s’exporteraient alors vers des bourses plus clémentes. Il faut dire que les propos du président Nicolas Sarkozy, toujours prompt à crier victoire, n’ont pas arrangé les choses. Celui-ci a en effet présenté la nomination de Michel Barnier comme un « triomphe » de la régulation à la française. Il a même déclaré au quotidien Le Monde que « les Anglais sont les grands perdants de l’affaire ». Voilà ce qui suscite donc le courroux aujourd’hui des insulaires. Cinquante ans de construction européenne ne suffisent finalement pas à effacer sept siècles de clichés.

Grand oral pour Catherine Ashton

Catherine Ahton a dû affronter cette semaine une audition délicate devant le Parlement européen
Catherine Ahton a dû affronter cette semaine une audition délicate devant le Parlement européenImage : AP

Pour rester avec nos amis britanniques, la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a subi sa première audition devant le Parlement européen. Et cela n’a pas été une partie de plaisir. Catherine Ashton a dû faire face à des critiques acérées sur son manque d’expérience en matière de diplomatie. Et puis le fait qu’elle soit Britannique n’est pas étranger au scepticisme du Parlement européen car la Grande-Bretagne est réticente à toute idée de diplomatie supranationale.

On soupçonne donc Catherine Ashton d’être tentée de promouvoir la vision britannique qui est allergique à toute idée de diplomatie européenne autonome. Albion forcément perfide... Décidément, on fait beaucoup dans les caricatures en ce moment à Bruxelles.

Climat : les grandes promesses européennes

Logo de la conférence de l'ONU devant la petite Sirène, symbôle de la ville de Copenhague
Logo de la conférence de l'ONU devant la petite Sirène, symbôle de la ville de CopenhagueImage : picture alliance / dpa /COP 15

Le sommet de l’ONU sur le climat qui débute lundi à Copenhague a été précédé par de grandes manœuvres diplomatiques. L’objectif de cette réunion est de trouver un accord mondial pour la réduction des émissions de gaz carbonique et ceci quand le protocole de Kyoto expirera, c'est-à-dire en 2012.

L'Europe s'est engagée pour sa part à réduire de 20 % ses émissions de CO2, et même de 30 % si les autres pays développés, comme les Etats-Unis et la Chine, prennent des engagements semblables. Alors, faut-il être satisfait des propositions européennes? Non, celles-ci sont insuffisantes, du moins si on en croit Stephan Krug. Il est directeur du département politique de Greenpeace Allemagne et il est interrogé par Emmanuelle Maddocks.