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Les rebelles à Tripoli : et après ?

22 août 2011

La Libye fait la Une de tous les journaux allemands de ce lundi. Alors que les rebelles sont entrés dans Tripoli ce week-end, les éditorialistes s’interrogent sur l’après-Kadhafi.

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Image : picture-alliance/dpa

« Dehors Kadhafi, et maintenant ? » titre Die Welt en Une. Le journal pose trois questions principales : qui sont les successeurs ? Que vont-ils faire ? Quelles vont être les bases du nouveau régime ? Die Welt poursuit qu'il est essentiel de vite mettre en place un socle démocratique, à savoir une Constitution laïque, l'égalité des sexes et le droit à la formation pour tous les âges. Après tout, les révoltes des mois précédents ont montré que le monde arabo-musulman aussi aspire à la démocratie. Les pays occidentaux ont raison de se réjouir de la probable chute du tyran, conclut le quotidien, mais ils vont devoir soutenir la construction du nouveau régime.

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Les rebelles ont réalisé une percée fulgurante ces derniers joursImage : dapd

Les combats pour la ville de Tripoli sont très importants sur un plan psychologique pour les rebelles, note die tageszeitung. Ainsi, ils auront libéré le pays et gagné militairement. Après plus de 40 ans de dictature, Kadhafi peut enfin faire quelque chose de bien pour son peuple, poursuit le journal : démissionner ou partir, pour enfin mettre un terme au conflit. Oui, mais partir où ? Die taz fait le tour des possibilités. Exit la Tunisie ou l'Egypte depuis les révoltes du début de l'année. Il y aurait bien eu le Tchad, mais les relations entre les deux dirigeants sont tendues, et puis le Niger est membre de la Cour pénale internationale. Reste l'Algérie, le désert au sud du pays est plutôt paisible pour y passer le reste de sa vie, ironise die tageszeitung.

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Mouammar Kadhafi aura passé 42 ans à la tête de la Libye : la fin d'un règneImage : picture-alliance/dpa

La Frankfurter Allgemeine Zeitung se veut prudente, car le Conseil national de Transition, l'organe des insurgés, n'est pas uni. Il est composé de différentes fractions et ça n'est pas la prise de Tripoli qui va y changer quelque chose. La F.A.Z. reconnait que sans le soutien de l'OTAN, les rebelles ne seraient jamais arrivés jusqu'au bout. Kadhafi aurait écrasé leur mouvement dans le sang. Mais, poursuit le quotidien, malgré les divisions des insurgés, le futur de la Libye leur appartient. Son destin est aux mains des Libyens. La F.A.Z. espère qu'un jour, les peuples arabes seront fiers de toutes ces victimes tombées pour un monde meilleur.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Elisabeth Cadot