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Les Verts cherchent leur place

Anne-Julie Martin / M.A. Pioerron11 mai 2009

Tous les grands journaux allemands du jour reviennent sur le congrès des "Grünen", le parti écologiste allemand, qui s'est tenu ce week-end à Berlin.

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Claudia Roth, co-présidente du parti écologisteImage : AP

Près de cinq mois avant les élections législatives, la situation est claire, assure die Welt : une lutte des camps s'annonce en Allemagne. Lors de leur congrès, les Verts ont exclu la possibilité d'une coalition dite « jamaïcaine », noir-jaune-verte, c'est-à-dire avec les chrétiens-démocrates de la CDU et les libéraux du FDP. Ils ont en revanche exprimé leur sympathie pour le SPD, le parti social-démocrate. Pendant ce temps, les jaunes – les libéraux – se refusent à une coalition tricolore rouge-jaune-verte, c'est-à-dire avec le SPD et les écolos. Ils souhaitent par contre une alliance avec la CDU d'Angela Merkel. Si, à l'issue du scrutin, aucun des deux grands partis n'obtient la majorité, le plus probable est donc la formation d'une nouvelle grande coalition.


Les Verts, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ont le même problème que le FDP ou que Die Linke : ils ne pourront pas tenir longtemps en restant dans l'opposition. En tant que membres de l'opposition, ils ne seraient pas sollicités, ni en tant que partenaire junior d'un plus grand parti d'opposition, à savoir le SPD, ni en tant que petit parti parmi les petit partis en cas d'une nouvelle grande coalition. C'est pourquoi les Verts souhaitent au moins obtenir la place de « troisième parti », le troisième parti d'une coalition, autrement dit : le plus grand des petits partis.


Parteitag Büdnis 90/Die Grünen Mai 2009
Jürgen Trittin, la tête de liste écologiste aux prochaines législativesImage : AP

La crise économique exige une campagne économique, prévient la Tageszeitung. Certes, les Verts ont été les premiers à vouloir lier économie de marché et écologie. Le fait que toutes les formations le revendiquent aujourd'hui ne les a pas avantagés outre-mesure.


Ils vont avoir besoin d'imagination pour retourner sous les feux de la rampe, du côté du pouvoir. En effet, note la Süddeutsche Zeitung, il faut de l'imagination à un parti écologiste, pour participer à l'offensive économique. Il n'est pas évident pour les Verts de faire passer l'économie avant l'environnement. Défendre les industries chimique ou automobile n'est pas non plus dans leurs habitudes. Mais comme tous les autres, ils doivent apporter une réponse à la crise économique géante. En résumé, écrit le journal : les Verts cherchent actuellement leur place dans un monde qui a changé à plus d'un titre.