« L'Europe, c'est de la politique intérieure » | PROGRAMME | DW | 30.01.2012
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PROGRAMME

« L'Europe, c'est de la politique intérieure »

C'est par cette phrase à interprétations multiples que la chancelière Angela Merkel a défini sa vision de l'Europe dans une interview accordée à six quotidiens européens dont le Monde et la Süddeustche Zeitung.

Angela Merkel lors de son discours à Davos le 25 janvier

Angela Merkel lors de son discours à Davos le 25 janvier

A regarder l'actualité de ces derniers jours, il semble que le fameux couple franco-allemand ne fonctionne plus que sur un piston. En fait de couple, c'est bien plutôt d'un solo dont il s'agit. Tant et si bien qu'on finirait presque par avoir un peu de compassion pour le président français, Nicolas Sarkozy. Pauvre Nicolas : privé de son jouet auquel il avait lié son destin, à savoir le fameux triple A retiré par une vilaine agence de notation anglo-saxonne, Standard & Poor's. Résultat : le déséquilibre qui s'était creusé ces derniers mois entre la puissance économique de l'Allemagne et celle de la France est devenu aujourd'hui trop important pour que Paris et Berlin puissent occuper la même marche.

Berlin en haut, Paris rétrogradé un rang plus bas et c'est désormais l'Allemagne seule qui semble tenir les rênes du destin européen ou du moins en dicter la marche. En témoigne l'agenda de la chancelière Angela Merkel ces derniers jours qui a rencontré des chefs d'États européens, qui a rencontré la directrice du FMI Christine Lagarde mais pas Nicolas Sarkozy. En témoigne aussi et surtout le discours introductif du Forum de Davos prononcé mercredi au nom de l'Europe par la chancelière allemande. En témoigne enfin cette interview accordée par Angela Markel – décidément sur tous les fronts – à six quotidiens européens.

Ce qui ressort de cette activité politique tous azimuts, c'est bien la victoire d'Angela Merkel et celle des thèses allemandes de la bonne gestion, des réductions des dépenses qui sont en train de s'étendre à toute l'Europe. Pourtant, cette théorie ne fait pas l'unanimité et l'exemple de la Grèce, étouffée par une cure d'austérité qui tue la croissance et va sans doute conduire le pays à la banqueroute, montre bien que les leçons de la professeure Angela Merkel mériteraient pourtant d'être encore discutées. Avec ou sans Nicolas Sarkozy.

Manfred Weber Abgeordneter Europaparlament

L'eurodéputé Manfred Weber, vice-président du groupe PPE au Parlement européen

Madame Europe

Nous restons sur le costume de leader endossée par la chancelière Angela Merkel : "Mme Europe" comme on l'appelle ou encore la "chancelière de fer" ce qui est beaucoup moins sympathique. Angela Merkel a accordé une interview à six quotidiens européens : Le Monde, la Süddeutsche Zeitung, The Guardian, La Stampa, El Pais et la Gazeta Wyborcza.

Dans cet entretien, elle a dit deux choses importantes : la première c'est que « l'Europe c'est de la politique intérieure » sans préciser vraiment le sens de cette formule. La seconde, c'est qu'elle pense qu'à long terme, les États européens « transférerons davantage de compétences à la commission qui fonctionnera comme un gouvernement européen ».

Alors, quelle est l'Europe selon Angela Merkel : plutôt fédéraliste ou plutôt intergouvernementale ? C'est la question que nous avons posée à l'eurodéputé Manfred Weber, il est vice-président du groupe du Parti populaire européen au Parlement européen, un groupe qui rassemble les partis conservateurs. Il est donc du même bord qu'Angela Merkel.

Armenienabstimmung im französischen Parlament

Vote de la loi pénalisant la négation du génocide arménien à l'Assemblée nationale à Paris

Paris donne des leçons à Istanbul

Rien ne va plus entre la France et la Turquie. Les relations déjà tendues entre ces deux pays sont dans l'impasse depuis que le sénat français a adopté lundi une loi qui pénalise la négation des génocides. Si la Turquie n'est pas visée explicitement par le texte, en pratique, elle l'est puisque le parlement français a reconnu en 2001 le génocide arménien perpétré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.

Comment cette loi est-elle accueillie en Turquie et quels sont les enjeux au niveau européen ? Le reportage de notre correspondante à Istanbul, Delphine Nerbollier.

Auteur : Jean-Michel Bos
Édition : Elisabeth Cadot