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L'Europe durcit sa politique d'immigration

17 décembre 2009

Amnesty International, le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et le Réseau européen contre le racisme ont critiqué le programme communautaire en matière d'immigration et d'asile.

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Immigrés clandestins sur l'île italienne de Lampedusa
Immigrés clandestins sur l'île italienne de LampedusaImage : dpa

Les chefs d’état et de gouvernement des 27 ont présenté, vendredi dernier à l’occasion du Conseil européen à Bruxelles, le Programme de Stockholm. Un titre qui résume les grandes lignes de la politique européenne des cinq prochaines années en matière d’immigration. Un programme qui a provoqué de fortes critiques de la part de plusieurs ONG, dont Amnesty International qui a critiqué notamment le fait que cette politique se focalisait surtout sur le retour des personnes sans prendre suffisamment en compte le droit des migrants.

Les explications de Natacha Kazatchkin, du bureau européen d’Amnesty International.

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Image : DW-Montage/picture-alliance/dpa

Camp de réfugiés à Bruxelles

En matière d’accueil des demandeurs d’asile, la Belgique n’est pas mal placée en Europe.

La Belgique a d’ailleurs transposé la directive européenne dans ce domaine. Au total, ce sont 17 000 personnes qui peuvent être accueillies dans les centres belges. Le problème c'est que l’organisation ne suit pas et actuellement ces centres sont saturés. L’état n’arrive plus à faire face à la demande. En novembre dernier, un camp de réfugiés a même vu le jour en plein cœur de la capitale. Une opération choc qui a beaucoup fait parler d’elle et qui était destinée justement à attirer l’attention sur la situation très difficile des demandeurs d’asile qui doivent bénéficier de conditions d’accueil humaines et décentes.

Clarisse Serignat a enquêté sur la situation des demandeurs d’asile en Belgique. Elle s’est rendue dans un des 19 centres d’accueil du pays

Microsoft cède devant la menace

Steve Ballmer, le président de Microsoft, n'a pu qu'accepter les exigences de Bruxelles
Steve Ballmer, le président de Microsoft, n'a pu qu'accepter les exigences de BruxellesImage : dpa

C’est la fin d’une longue guerre entre la Commission européenne qui a été annoncé le 16 décembre. La Commission reprochait à Microsoft de ne pas respecter les règles de la concurrence et d’avoir une position d’abus dominante pour ce qui concerne son navigateur Internet Explorer. En effet, Microsoft, avec ses systèmes d’exploitation du type Vista ou Windows 2000, équipe 90% des ordinateurs dans le monde. Or, quand on achète un ordinateur équipé avec Windows, celui-ci n’offre qu’un seul navigateur Internet possible : celui de Microsoft, c’est-à-dire Internet Explorer.

C’est ce que Neelie Kroes, la Commissaire à la concurrence, reproche à Microsoft depuis des années. Elle a menacé la firme américaine de très grosses amendes qui se chiffraient à des centaines de millions d’euros et face à cela, Microsoft n’a pu que céder en acceptant d’ouvrir son système d’exploitation à d’autres navigateurs. « Pour la première fois depuis plus de dix ans, les utilisateurs d’Internet en Europe auront un véritable choix entre le navigateur Internet Explorer de Microsoft et d’autres navigateurs performants comme Mozilla Firefox, Chrome de Google, Safari d’Apple et Opera », s’est félicitée Neelie Kroes.

Cette décision bien entendu ne concerne que l’Europe. Internet est autrement plus compliqué en Afrique où les connections ne sont pas encore aussi rapides. Mais en attendant, le compromis accepté par Microsoft peut créer un précédent dont les pays africains pourront aussi bénéficier. Cela a marché en Europe et il n’y a pas de raisons que cela ne vienne pas ensuite en Afrique.

Auteur : Jean-Michel Bos

Redaction : Mireille Dronne