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L'Europe hausse le ton sur le climat

Jean-Michel Bos22 mars 2012

La commissaire Hedegaard tient ferme sur la taxe carbone sur les compagnies aériennes. Elle refuse de céder aux menaces chinoises de rétorsions économiques et a rappelé que ce ne sont pas des pratiques acceptables.

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epa02483299 European Commissioner for Climate Action Connie Hedegaard speaks during 16th United Nations Climate Change Conference in Cancun, Mexico, 06 December 2010. EPA/ALEX CRUZ +++(c) dpa - Bildfunk+++ Schlagworte environmental politics
Klimakonferenz Cancun Mexiko 2010 EU Kommissarin Connie HedegaardImage : picture-alliance/dpa

Y aurait-il quelque chose de changé dans le royaume de Bruxelles ? Jusque-là il était de notoriété publique dans les milieux diplomatique que l'Europe, dans les grands rounds de négociations internationales, finissait toujours par céder dans les derniers moments. Il ne servait donc à rien d'écouter les positions européennes puisque Bruxelles finissait par les lâcher au dernier moment pour dégager un compromis qui lui était en général peu favorable.

Mais il est au moins une personne à Bruxelles qui a tiré les leçons de cette règle non écrite des milieux diplomatiques : la Danoise Connie Hedegaard, commissaire européenne à l'Action pour le Climat. Celle-ci vient de donner une démonstration éclatante de son entêtement en refusant de céder sur la nouvelle taxe carbone imposée aux compagnies aériennes dont les avions atterrissent ou décollent du sol européen. La Chine, les Etats-Unis, la Russie et l'Inde y sont opposés. Pékin a même officiellement conseillé aux compagnies aériennes chinoises de refuser de payer cette taxe. La Chine a aussi bloqué une commande d'Airbus pour plusieurs centaines de millions d'euros. Le président d'Airbus s'en est ému et l'Allemagne a été le premier pays à s'inquiéter des conséquences d'une telle politique pour ses exportations.

Mme Hedegaard a raison!

Eine Maschine der Fluggesellschaft Germanwings startet vom Flughafen Leipzig-Halle, aufgenommen am Dienstag (09.08.2011). Foto: Jan Woitas pixel
Un appareil de la compagnie aérienne German Wings décollant de l'aéroport de LeipzigImage : picture alliance/ZB

Mais la commissaire Connie Hedegaard a tenu bon et Berlin s'est rangé à sa position : il n'est pas question de céder au chantage des mesures de rétorsion économiques. Certes, la bataille est loin d'être gagnée et la taxe, entrée en vigueur au mois de janvier, ne sera pas appliquée avant janvier 2013. Ce qui laisse présager une longue période de négociations. Mais disons-le clairement : Mme Hedeggard a raison ! Si l'Europe veut gagner en crédibilité sur la scène internationale elle ne doit pas hésiter à durcir le ton sur des sujets aussi essentiels que la lutte contre le réchauffement climatique. L'Europe doit prouver au reste de la planète que ses positions ambitieuses sur cette question ne sont pas simplement des paroles.

L'entêtement de la commissaire Connie Hedeggard, un entêtement face aux puissances que sont la Chine, les Etats-Unis, la Russie et l'Inde est sans doute la seule réponmse possible pour sauver à la fois la planète et au passage la crédibilité de l'Union européenne. Alors, l'Europe pourra-t-elle tenir et être à la hauteur de ses ambitions climatiques?

C'est la question que nous avons posé à Jo Leinen, il est eurodéputé allemand et président de la Commission Environnement du Parlement européen.

Galileo pour relancer l'Europe

Das simulierte Bild zeigt einen Satelliten vom Typ Galileo über der Erde (undatiertes Archivbild). Der erste Testsatellit für das europäische Navigationssystem Galileo ist am Mittwoch (28.12.2005) vom Weltraumbahnhof Baikonur in Kasachstan ins All gestartet. Eine russische Sojus-Trägerrakete hob um 6.19 Uhr MEZ ab, um den Testsatelliten «Giove-A» auf eine Umlaufbahn in 23 200 Kilometern Höhe zu bringen. Der Satellit soll Frequenzrechte sichern und neue Technologien testen, darunter die präziseste jemals ins All geschickte Atomuhr. Bis Ende 2010 sollen 30 Galileo-Satelliten die Erde umkreisen. Sie sollen als zivile Alternative zum amerikanischen Navigationssystem GPS eine bis auf zehn Zentimeter genaue Ortsbestimmung zulassen. Foto: ESA dpa +++(c) dpa - Bildfunk+++
Cette animation montre un satellite de type Galileo au-dessus de notre planèteImage : picture alliance /dpa

Galileo est le nom du système européen de positionnement par satellites, destiné à supprimer la dépendance de l'Europe en matières spatiales, et notamment vis-à-vis du système américain GPS. Le siège de Galileo sera ouvert à Prague, la capitale de la République tchèque, dans quelques mois.

En cette période où l'Union européenne lutte péniblement contre la crise, Bruxelles voudrait montrer avec Galileo que les projets communautaires peuvent aussi fonctionner, malgré les multiples obstacles.

Des précisions avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig.

CARREFOUR EUROPE (23.03.2012) - MP3-Mono